Le Toronto Star a qualifié Donald Trump de ‘brute’ après l’annonce de nouveaux tarifs sur les importations canadiennes. Trump a imposé des droits de 25 % sur les importations et 10 % sur l’énergie, justifiant ces mesures par la lutte contre le trafic de fentanyl et l’immigration illégale. En réponse, le Canada a prévu des tarifs de représailles. La situation pourrait déboucher sur une guerre commerciale, suscitant des inquiétudes au sein de la population canadienne.
Le Toronto Star, le principal quotidien canadien, a qualifié le président Donald Trump de ‘brute’ suite à l’annonce de nouveaux tarifs sur le commerce entre les États-Unis et le Canada.
Trump a instauré un tarif de 25 % sur toutes les importations en provenance du Canada (et du Mexique), ainsi qu’un droit de 10 % sur l’énergie canadienne, affirmant que ces mesures étaient nécessaires pour lutter contre le trafic de fentanyl et l’immigration illégale.
En réponse, le Canada a mis en place ses propres tarifs de représailles. Dans un discours prononcé samedi, le Premier ministre Justin Trudeau a assuré aux Canadiens : « Je sais que beaucoup d’entre vous peuvent être inquiets, mais sachez que nous restons solidaires. Le gouvernement canadien, les entreprises, les syndicats, et des millions de Canadiens sont unis dans cette lutte. »
Dans un article d’opinion publié dimanche, le conseil éditorial du Toronto Star a exprimé des sentiments similaires, appelant les Canadiens à se lever contre Trump, qu’ils considèrent comme une ‘brute.’
Les enjeux de cette situation
Avec l’introduction des nouveaux tarifs et la montée des tensions entre les deux nations, il semble que le Canada et les États-Unis se dirigent vers une guerre commerciale aux conséquences potentiellement significatives pour les deux pays.
Points essentiels à retenir
Le conseil du Toronto Star a déclaré que le Canada se retrouve déjà en guerre commerciale. « Une guerre que nous n’avons jamais désirée, » a-t-il souligné, tout en prévenant que cela représentera un « test monumental » pour la nation.
Concernant les décisions tarifaires de Trump, le conseil a fait remarquer : « Les motivations de Trump suscitent de nombreuses interrogations. Puisque l’argument de la frontière est clairement fallacieux, quelles sont ses véritables intentions ? Si son but est vraiment de protéger les emplois américains, sa méthode semble pour le moins déroutante. »
« Une partie de ses motivations pourrait être financière, notamment pour compenser les réductions d’impôts qu’il a promises. Mais l’élément central semble être son désir de renégocier l’ACEUM et d’exercer une influence sur ce qu’il juge être l’intérêt de son pays. »
« En d’autres termes, il tente de nous intimider, et la manière dont nous, ainsi que d’autres nations partageant des valeurs similaires, réagirons à cette menace pourrait définir les relations internationales des années à venir. »
L’édition a salué l’esprit de solidarité parmi les Canadiens, y compris les politiciens de tous bords, pour leur « élan patriotique, » un sentiment qui peut sembler peu habituel dans la culture canadienne.
Elle conclut avec ces mots : « Ces Canadiens comprennent une vérité essentielle : personne ne triomphe en apaisant une brute. Il est crucial de se rassembler, malgré nos différences, pour surmonter les défis qui nous attendent. »
Réactions publiques
Trump a précédemment déclaré sur sa plateforme Truth Social : « Nous devons protéger les Américains, et c’est mon devoir en tant que président de garantir la sécurité de tous. J’ai promis de stopper l’arrivée d’immigrés illégaux et de drogues à travers nos frontières, et les Américains ont massivement voté pour cela. »
S’adressant aux journalistes à la base conjointe Andrews dimanche soir, Trump a défendu ses mesures tarifaires, affirmant : « Le Canada a abusé des États-Unis pendant de nombreuses années. Ils n’acceptent pas nos banques. Si vous y réfléchissez, c’est incroyable. Les banques américaines ne peuvent pas entrer. »
« Le Canada a également été restrictif en matière de pétrole et d’énergie, ainsi que pour nos produits agricoles. Nous leur offrons un accès libre, tandis qu’ils maintiennent une barrière. »
Il a ajouté : « J’apprécie le peuple canadien, mais je ne suis pas d’accord avec la direction de leur gouvernement, et des changements sont à prévoir. »
Les étapes à venir
Les tarifs américains entreront en vigueur mardi, suivis de ceux du Canada, qui commenceront dans les 21 jours suivants. Les impacts économiques et sociopolitiques de ces mesures restent encore à évaluer.