Trump au Madison Square Garden : Des discours teintés de misogynie et de racisme, tandis que Trump cible « l’ennemi intérieur »

Trump au Madison Square Garden : Des discours teintés de misogynie et de racisme, tandis que Trump cible "l'ennemi intérieur"

L’article explore la campagne de Donald Trump à New York, où il affronte Kamala Harris, en avance dans les sondages. Lors d’un rassemblement au Madison Square Garden, la rhétorique des intervenants a souvent pris une tournure polémique, attaquant Harris de manière misogynes et raciste. Trump, qualifiant les démocrates d' »ennemi intérieur », envisage une réorganisation du système judiciaire pour cibler ses opposants politiques, suscitant des inquiétudes quant aux implications autoritaires de ses intentions.

New York n’est pas un État où les élections sont très contestées. Kamala Harris possède une avance significative dans les sondages, atteignant près de 17 points de pourcentage. Cependant, la candidature de Donald Trump au Madison Square Garden fait partie intégrante de sa stratégie. Dans sa ville natale, où il a été reconnu coupable d’accusations liées à un procès financier en mai dernier, l’arène, remplie de milliers de partisans, devait devenir une immense démonstration de défi face à ce qu’il qualifie d’establishment corrompu.

Les intervenants qui ont pris la parole avant lui ont intensifié une rhétorique agressive, souvent teintée de misogynie et de racisme. Ainsi, Kamala Harris a été qualifiée de « diable » ou d' »antéchrist », tandis que le businessman Grant Cardone a osé faire des comparaisons déplacées en la désignant comme une prostituée, accusant Harris et « ses soutiens » de détruire le pays.

Tucker Carlson, ancien animateur sur Fox News, s’est moqué des origines multiculturelles de la candidate démocrate, la qualifiant de « première samoane-malaisienne ayant exercé comme procureure en Californie » et lui attribuant un « QI profond ».

En amont de cet événement, Hillary Clinton et d’autres démocrates ont fait des parallèles historiques, qualifiant le rassemblement de Trump d’écho à un rassemblement néo-nazi qui avait eu lieu en février 1939 au même endroit. Ils estiment que le choix du lieu n’est pas fortuit et que Trump souhaite rappeler ce rassemblement historique. Lors de son discours, Sid Rosenberg, un animateur radio, a attaqué Clinton avec des insultes virulentes, décrivant les démocrates comme un « ramassis de dégénérés ».

L’ennemi intérieur ciblé

Trump a aussi jugé Harris comme ayant un « QI très bas ». Comme à son habitude, il a réaffirmé sa promesse d’effectuer la plus grande opération d’expulsion d’immigrés illégaux de l’histoire, visant à « libérer » les villes américaines qu’il considère comme « conquises » par les immigrants.

Dans un discours récent, Trump a une nouvelle fois évoqué « l’ennemi intérieur », désignant les démocrates. Il a soutenu que lorsqu’il parle de ce sujet, ses opposants réagissent toujours avec indignation, arguant qu’ils ont nui au pays et qu’ils représentent en vérité cette menace. Deux semaines auparavant, Trump avait déclaré que ces ennemis étaient plus dangereux que ceux venant de l’étranger, tels que la Chine ou la Russie. Ces affirmations ont provoqué des inquiétudes chez d’anciens collaborateurs, comme John Kelly, qui a qualifié Trump de « politicien autoritaire » admirant les dictateurs.

Trump a exprimé son intention de traduire en justice certains critiques tels que l’ancienne représentante Liz Cheney, tout en évoquant des poursuites contre Joe Biden et Kamala Harris.

Utiliser le système judiciaire à son avantage

On peut se demander si ces scénarios sont vraiment plausibles. En tant que président, Trump ne pourra pas agir sans limites. Toutefois, on envisage qu’il puisse chercher à manipuler le système judiciaire. La première étape consisterait à nommer un ministre de la Justice extrêmement loyal, comme la juge Aileen Cannon en Floride, qui a été critiquée pour ses décisions favorables à Trump.

Par la suite, Trump pourrait procéder à des changements au sein du FBI et du ministère de la Justice, plaçant des alliés à des postes clés. Si les républicains obtiennent une majorité au Sénat, cela pourrait faciliter ces nominations. En revanche, si les démocrates gardent le contrôle, ils pourraient entraver ces efforts.

Si Trump parvient à entourer le ministère de la Justice de fidèles, il pourrait chercher à inculper ses opposants, même sans preuves tangibles. Un procès en soi constitue une sanction aux États-Unis, entraînant des frais financiers et des dommages à la réputation.

Le rôle du Congrès comme gardien

La dynamique politique entre les deux chambres du Congrès sera cruciale. Les démocrates pourraient enquêter sur les actions du ministère de la Justice, alors que celui-ci pourrait, sous la direction de Trump, poursuivre des affaires devant des tribunaux conservateurs, suivis potentiellement par la Cour suprême, actuellement dominée par