Depuis son arrivée au pouvoir, Trump a mis en œuvre des changements majeurs, notamment en matière d’immigration. Il a activé une loi de 1798 pour expulser des non-citoyens liés à des gangs, suscitant des tensions juridiques. La Maison Blanche a contesté une décision de justice qui bloquait ces expulsions. Alors que Trump appelle à la destitution du juge Boasberg, des critiques s’élèvent sur ses actions et la légalité de sa directive. L’administration doit décider d’invoquer le privilège des secrets d’État d’ici le 25 mars.
Importance des décisions récentes
Depuis son entrée en fonction le 20 janvier, Trump a initié des changements significatifs, surtout à travers des ordres exécutifs. L’immigration illégale a été un élément central de sa campagne et de son mandat.
Ce week-end, Trump a activé la loi sur les ennemis étrangers de 1798, une législation de guerre qui permet au président de détenir ou d’expulser des non-citoyens.
Tom Homan, le responsable des frontières nommé par Trump, a annoncé sur X, anciennement Twitter, que près de 250 individus soupçonnés d’appartenir aux gangs MS-13 et Tren de Aragua du Venezuela avaient été renvoyés vers El Salvador. Le président a classé ces gangs comme des organisations terroristes dans un ordre exécutif signé en janvier.
Cette annonce a suivi une décision du juge de district américain James ‘Jeb’ Boasberg qui avait suspendu les vols d’expulsion, entraînant une controverse juridique cette semaine.
La Maison Blanche a réfuté les allégations de non-conformité à la décision de Boasberg, la porte-parole Karoline Leavitt ayant déclaré sur X que la décision du juge manquait de fondement légal et qu’elle avait été émise après l’expulsion des membres présumés des gangs.
Informations essentielles à retenir
Boasberg a demandé à l’administration Trump de fournir des détails transparents concernant les vols d’expulsion. L’administration a alors informé le juge des discussions à haut niveau sur la possibilité d’invoquer le privilège des secrets d’État en rapport avec sa directive.
En pleine tourmente judiciaire, Trump a utilisé les réseaux sociaux pour appeler à la destitution de Boasberg. Cette déclaration a conduit Roberts à faire une rare intervention, affirmant que depuis plus de deux siècles, la destitution n’était pas une réponse appropriée à un désaccord sur une décision judiciaire, soulignant que le processus d’appel existait pour cela.
Trump a ensuite exprimé sur Truth Social, sa plateforme, que Roberts et la Cour devaient ‘réparer cette situation toxique et sans précédent IMMÉDIATEMENT’, ajoutant que des injonctions contre ses ordres pourraient ‘aboutir à la destruction de notre pays!’
Le représentant républicain du Texas, Brandon Gill, a déposé des articles de destitution contre Boasberg. Plusieurs alliés de Trump et figures MAGA ont également critiqué le juge après sa décision défavorable. Boasberg, nommé par George W. Bush en 2002, a ensuite été promu par Barack Obama en 2011.
Le président de la Cour a rendu l’avis l’année dernière concernant l’immunité présidentielle de Trump, affirmant que les présidents bénéficient d’une large immunité dans le cadre de leurs fonctions officielles.
Aronberg a exprimé son opinion : ‘Je ne pense pas qu’il sache quoi penser du juge Roberts, qui lui a donné une grande victoire sur l’immunité, mais qui met maintenant en garde Trump sans le nommer.’
Réactions des personnalités politiques
Donald Trump lors d’une interview avec Laura Ingraham sur Fox News : ‘Il [Roberts] n’a pas mentionné mon nom dans sa déclaration. Je l’ai juste aperçu rapidement. Mais beaucoup demandent la destitution de ce juge. Je ne sais pas qui il est, mais il est radical de gauche. Nommé par Obama, il a dit que nous ne devrions pas pouvoir expulser des criminels, des tueurs, des membres de gangs. Cela relève de la responsabilité présidentielle, et ce n’est pas à un juge local de décider.’
L’avocat libéral Norm Eisen sur X : ‘Je connais le juge Boasberg depuis des décennies et sa réputation en tant que juge respecté est indiscutable. La rhétorique de Trump à son égard est tellement extrême qu’elle a même suscité une réaction de Roberts ! La légèreté ne l’aidera pas devant les tribunaux.’
Elle a ajouté : ‘L’administration Trump tente d’appliquer un statut qui ne s’applique, par définition, qu’en temps de guerre. C’est à la Cour de déterminer si ce statut est applicable en temps de paix. De plus, ceux qui peuvent être expulsés ont droit à une procédure régulière, ce qui signifie un examen judiciaire. Le juge agit selon la loi en demandant des éclaircissements sur la conformité du gouvernement.’
Brandon Gill sur X : ‘Les juges activistes savent que même si leurs décisions sont annulées, le processus d’appel pourrait prendre des mois ou des années, utilisant un temps précieux de la présidence de Trump. Si cela n’est pas maîtrisé, cela constitue un coup d’État judiciaire. La Cour suprême doit intervenir et le Congrès doit agir MAINTENANT.’
Les prochaines étapes
L’administration Trump a jusqu’au 25 mars pour décider si elle invoque le privilège des secrets d’État, selon l’ordre de Boasberg.
Toute tentative de destituer Boasberg est peu susceptible de réussir au Congrès. Un article de destitution nécessiterait une majorité simple à la Chambre et un vote des deux tiers au Sénat, ce qui exigerait le soutien de plusieurs démocrates.