Donald Trump a instauré des droits de douane de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis, sans exception pour aucun pays. Bien que cette décision suscite des critiques d’experts, Trump la considère comme un moyen de restaurer la prospérité américaine. L’Union européenne et l’Allemagne ont exprimé leurs inquiétudes, promettant de protéger leurs intérêts économiques. Les États-Unis, principaux importateurs d’acier de l’UE, pourraient voir leurs relations commerciales affectées par ces nouvelles mesures.
Donald Trump honore sa promesse : le président américain impose un nouveau tarif douanier de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis.
Le président Donald Trump a officiellement instauré des droits de douane de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium. Lors d’une cérémonie à la Maison Blanche, il a signé les décrets nécessaires. Ces tarifs s’appliqueront sans exception à tous les pays, a-t-il précisé. La date d’entrée en vigueur reste à confirmer, mais plusieurs sources évoquent le 4 mars comme date potentielle.
Les documents signés par Trump n’ont pas encore été publiés par le gouvernement. À propos de cette décision, le président a déclaré : ‘C’est une grande chose.’ Selon lui, cela permettra à l’Amérique de retrouver sa prospérité. Bien que de nombreux experts jugent cette approche contre-productive, Trump continue de présenter les droits de douane comme une solution miracle pour l’économie. De plus, il a mentionné la possibilité d’imposer des tarifs spéciaux sur des marchandises telles que les véhicules, les puces électroniques et les médicaments.
Réactions en Europe et en Allemagne
Trump avait déjà annoncé ces droits de douane envisagés sur l’acier et l’aluminium. En réaction, l’Union européenne a mis en garde le président américain contre leur mise en œuvre. ‘L’UE ne voit aucune justification pour imposer des droits de douane sur ses exportations’, a déclaré un représentant de la Commission européenne à Bruxelles. ‘Nous prendrons des mesures pour protéger les intérêts des entreprises, des travailleurs et des consommateurs européens contre des actions injustifiées.’
Le gouvernement allemand a également fait part de ses préoccupations suite à l’annonce de Trump, soulignant que ces droits de douane pourraient nuire à l’économie allemande, fortement axée sur l’exportation. Un porte-parole du ministère fédéral de l’Économie a précisé qu’il n’y avait pas d’automatisme en cas de contre-mesures sur des produits américains comme les motos ou le whisky, contrairement aux réactions lors du premier mandat de Trump.
Lors de l’imposition de ces droits de douane sur l’acier et l’aluminium en Europe durant son premier mandat, l’UE avait réagi avec des tarifs de rétorsion sur des produits américains tels que les jeans, le bourbon, les motos et le beurre de cacahuète. Sous l’administration de Joe Biden, un accord de non-agression a été établi, atténuant ainsi les tensions tarifaires.
Selon l’association professionnelle Wirtschaftsvereinigung Stahl, les États-Unis représentent le principal marché pour l’industrie de l’acier en Europe. En 2023, environ quatre millions de tonnes d’acier ont été exportées vers les États-Unis depuis l’UE, dont environ un million de tonnes proviennent d’Allemagne, principalement d’acier spécial. L’Allemagne, en tant que plus grand producteur d’acier de l’UE, se classe au septième rang mondial derrière des pays comme la Chine, l’Inde et le Japon.
D’après l’American Iron and Steel Institute, les États-Unis importent principalement leur acier du Canada, du Brésil et du Mexique en 2024, mais l’Allemagne et la Chine figurent également parmi les principaux pays d’origine des importations.
Trump utilise souvent les droits de douane comme un outil de pression dans sa politique étrangère. En février dernier, il a évité une guerre commerciale nord-américaine avec des conséquences incertaines pour l’économie mondiale. Il a réussi à obtenir des concessions de ses voisins, notamment en matière de sécurité des frontières, juste avant l’entrée en vigueur de tarifs punitifs de 25 % sur les marchandises en provenance du Mexique et du Canada, en échange d’un report des restrictions commerciales d’au moins 30 jours.