Joe Biden considère la situation en Syrie comme une occasion unique de bâtir un avenir meilleur après des années de conflit, malgré les risques importants. Les États-Unis souhaitent favoriser une Syrie démocratique tout en exerçant des pressions sur l’Iran. Cependant, les défis persistent avec l’approche de l’élection présidentielle américaine et la menace de groupes terroristes. La présence militaire américaine reste cruciale pour soutenir les Forces démocratiques syriennes et maintenir une influence dans la région, face à des adversaires comme la Russie.
Une Occasion Historique pour la Syrie
Le président américain Joe Biden a récemment abordé la situation en Syrie, la qualifiant d’opportunité sans précédent pour façonner un avenir meilleur pour le pays après des années de conflit. Cependant, cette phase est également marquée par des risques et des incertitudes majeurs.
Les États-Unis aspirent à jouer un rôle dans la réduction de ces dangers, en soutenant la création d’une Syrie indépendante dotée d’une nouvelle constitution et d’un gouvernement représentatif pour l’ensemble des Syriens. Biden a souligné que ce serait une erreur de laisser un tyran être remplacé par un autre dans ce contexte historique.
Stratégies Américaines et Défis à Venir
Dans le cadre de sa politique, Biden a mis en avant les changements dans l’équilibre des forces au Moyen-Orient, grâce à l’aide américaine. Des pays comme l’Ukraine et Israël ont affaibli les soutiens du régime syrien tels que la Russie, l’Iran et le Hezbollah, ouvrant la voie à un Moyen-Orient plus sûr et prospère.
Les États-Unis pourraient envisager de contribuer à la transformation de la Syrie en un État démocratique, en mettant la pression sur l’Iran pour qu’il fasse des concessions, notamment en limitant son programme nucléaire et en cessant de soutenir les milices étrangères. Ce moment pourrait également être propice pour redéfinir les relations entre Israël et d’autres pays de la région.
Cependant, plusieurs défis demeurent. Le mandat de Biden se termine bientôt, et les risques en Syrie pourraient compromettre les chances de liberté et de démocratie. De plus, avec l’arrivée imminente de Donald Trump, dont les convictions ne favorisent pas un ordre libre en Syrie, la situation pourrait prendre un tournant défavorable.
Biden a reconnu les dangers présents en Syrie, notamment les antécédents de certains groupes rebelles, qui ont été impliqués dans des actes de terrorisme. La milice la plus influente, Hayat Tahrir al-Sham, est sur la liste des terroristes des États-Unis, et son leader, Mohammed al-Julani, a un passé controversé.
Une approche politique avec Assad aurait peut-être été envisagée par Biden, surtout après l’affaiblissement des soutiens de ce dernier. Cependant, les événements récents ont mis un terme à cette initiative diplomatique. Washington doit maintenant naviguer dans un paysage complexe, où des alliés traditionnels comme la Turquie jouent un rôle clé dans la dynamique des rebelles syriens.
Les Forces démocratiques syriennes (SDF), principales alliées des États-Unis, détiennent de nombreux combattants de l’État islamique et contrôlent des ressources essentielles telles que les champs pétroliers. Les États-Unis maintiennent une présence militaire pour soutenir ces forces et empêcher un vide sécuritaire qui pourrait profiter à des groupes terroristes.
Bien que l’influence américaine dans la réorganisation de la Syrie soit limitée, Biden semble déterminé à exploiter les opportunités qui se présentent. Si Washington parvient à établir des relations avec Damas, cela pourrait également compliquer les efforts de la Russie dans la région.
En contraste, Donald Trump a exprimé son désintérêt pour la Syrie, affirmant que ce n’est pas le combat des États-Unis. Des experts soulignent que la Syrie est centrale dans la dynamique du Moyen-Orient et que le retrait américain n’est pas une option viable. Les États-Unis doivent définir et défendre leurs intérêts face à une région en constante évolution.