Trump sommé de témoigner dans l’enquête sur l’agression du Capitole


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Washington (AFP) – Les législateurs enquêtant sur l’attaque de 2021 contre le Capitole américain ont assigné vendredi l’ancien président Donald Trump à témoigner sur son implication dans la violence, dans une escalade majeure de leur enquête tentaculaire.

La convocation est intervenue après que le panel de la Chambre composé de sept démocrates et de deux républicains a voté à l’unanimité la semaine dernière pour obliger Trump à comparaître devant les enquêteurs.

Il exige que le républicain de 76 ans produise des documents avant le 4 novembre et se présente pour une déposition commençant le ou vers le 14 novembre – le lundi après les élections cruciales de mi-mandat du 8 novembre.

« Comme démontré lors de nos auditions, nous avons rassemblé des preuves accablantes, y compris de dizaines de vos anciens nommés et de votre personnel, que vous avez personnellement orchestré et supervisé un effort en plusieurs parties pour annuler l’élection présidentielle de 2020 et faire obstacle à la transition pacifique du pouvoir », le comité a déclaré à Trump dans une lettre.

Trump, qui a exhorté ses partisans à « se battre comme un diable » dans un discours enflammé près de la Maison Blanche le 6 janvier 2021, a été destitué pour avoir incité la foule à prendre d’assaut le Congrès plus tard dans la journée pour arrêter le transfert pacifique du pouvoir à Joe Biden.

La lettre accuse Trump d’avoir tenté d’annuler les élections alors qu’il savait que les allégations de fraude avaient été rejetées à une écrasante majorité par plus de 60 tribunaux et réfutées par son personnel de campagne et ses conseillers principaux.

« En bref, vous étiez au centre du premier et unique effort d’un président américain pour annuler une élection et entraver la transition pacifique du pouvoir, aboutissant finalement à une attaque sanglante contre notre propre Capitole et contre le Congrès lui-même », a-t-il ajouté. .

La Maison Blanche a refusé de commenter l’assignation à comparaître, mais a fait une déclaration générale selon laquelle il est « important d’aller au fond des choses le 6 janvier ».

Escalade agressive

Les citations à comparaître du panel se sont avérées difficiles à appliquer, l’ancien assistant de la Maison Blanche Steve Bannon étant la seule cible reconnue coupable d’outrage au Congrès pour avoir refusé de se conformer.

Bannon a été condamné à quatre mois de prison vendredi, bien qu’il reste en liberté sous caution en attendant un appel.

L’ancien président américain Donald Trump, qui s’est adressé à ses partisans le 6 janvier 2021, avant que les violences n’éclatent, a été sommé de témoigner vers le 14 novembre. Brendan SmialowskiAFP/fichier

Trump est connu pour sa capacité à ralentir les enquêtes du Congrès et les actions en justice, et il reste très peu probable qu’il accepte de témoigner.

L’assignation expire dans tous les cas avec le nouveau mandat du Congrès en janvier. Les républicains devraient reconquérir la Chambre des représentants lors des élections de novembre et prévoient de mettre fin immédiatement à l’enquête.

Mais cette décision marque une escalade agressive de l’enquête, qui a délivré plus de 100 citations à comparaître et interrogé plus de 1 000 personnes depuis son lancement en 2021.

Bien qu’aucun président en exercice n’ait jamais été contraint de témoigner devant le Congrès, les législateurs ont convoqué plusieurs anciens présidents pour discuter de leur conduite au pouvoir.

Il n’y a pas eu de réponse immédiate de Trump, qui devrait témoigner sous serment et pourrait être accusé de parjure s’il mentait.

S’il refuse d’obtempérer, l’ensemble de la Chambre peut le tenir pour outrage criminel lors d’un vote recommandant qu’il soit poursuivi, comme il l’a fait avec Bannon.

Danger « clair et présent »

Le panel a dévoilé des tonnes de preuves au cours de huit audiences cet été sur l’implication de l’ancien président dans une série labyrinthique de stratagèmes connectés pour annuler les élections de 2020.

Les témoignages de témoins ont fourni des exemples étonnants de Trump et de ses alliés faisant pression sur les responsables électoraux et essayant de faire annuler des votes légalement exprimés dans les États swing, et de l’inertie de Trump au milieu du soulèvement de la foule.

Le comité a également insisté sur sa position selon laquelle Trump – qui continue d’être une source de désinformation sur l’élection présidentielle de 2020 – reste une menace « claire et présente » pour la démocratie.

Les législateurs prévoient de publier un rapport final d’ici la fin de l’année.

Le comité n’a pas annoncé s’il procéderait à des renvois directs à des criminels concernant l’attaque du Capitole, bien que cette décision ne soit guère plus qu’un geste, car le ministère de la Justice enquête déjà.

La liste des documents que Trump est tenu de produire comprend toutes ses communications le jour de l’insurrection, ainsi que diverses catégories de messages dans les semaines précédant l’émeute.

Les enquêteurs mentionnent spécifiquement Signal, suggérant que le comité a déterminé que Trump a utilisé l’application de communication cryptée tout en participant au complot.

Le logiciel permet aux utilisateurs de supprimer automatiquement les messages dans n’importe quelle période de temps sélectionnée.

Les documents demandés incluent toutes les communications Signal entre Trump et des milices d’extrême droite telles que les Oath Keepers et les Proud Boys.



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