Ukraine : Habeck dénonce le retard des livraisons d’armes

Ukraine : Habeck dénonce le retard des livraisons d'armes

Robert Habeck, ministre fédéral de l’Économie, a exprimé des critiques sur le soutien allemand à l’Ukraine lors de l’émission Caren Miosga de ARD, admettant que l’Allemagne était souvent en retard dans l’envoi d’armes. Il a justifié l’appel du chancelier Scholz à Poutine, soulignant l’importance du dialogue. En outre, il a abordé des problèmes liés à la loi sur les chaudières, la nécessité de soutenir les énergies renouvelables, et a critiqué la politique énergétique de Merkel pour sa dépendance au gaz russe.

Dans l’émission Caren Miosga de ARD, le ministre fédéral de l’Économie, Robert Habeck, a exprimé ses réserves sur la politique allemande à l’égard de l’Ukraine. Concernant les envois d’armes, il a admis que l’Allemagne avait ‘toujours été en retard’. Néanmoins, il a défendu la démarche du chancelier d’engager le dialogue avec Poutine.

Robert Habeck, ministre fédéral de l’Économie et figure montante des Verts, a critiqué le soutien timide de l’Allemagne à l’Ukraine face à l’agression russe. Lors de son intervention dans l’émission ARD Caren Miosga, il a souligné que l’Allemagne avait commis l’erreur de ‘toujours être en retard’ dans ses livraisons d’armes.

Habeck a évoqué la réticence initiale du pays à fournir des armes, ainsi que le retard dans l’envoi des chars ‘Leopard’. Cette situation se répète avec la discussion actuelle autour de la livraison de missiles de croisière ‘Taurus’, a-t-il insisté.

Le chancelier Olaf Scholz a rejeté l’idée d’envoyer les missiles ‘Taurus’, considérant cela comme une manifestation de sa prudence à l’approche des élections. En revanche, Habeck plaide pour l’envoi de ces équipements à l’armée ukrainienne, tout en insistant sur la nécessité de faire preuve de prudence et de clarté dans les décisions.

Justification de l’appel de Scholz à Poutine

Sur un autre aspect, Habeck a soutenu que la décision du chancelier de téléphoner à Vladimir Poutine était légitime. Il a souligné qu’il est impossible de discuter d’un conflit sans dialoguer avec les adversaires, même ceux qui sont en guerre. Cette conversation entre Scholz et Poutine, la première depuis près de deux ans, a suscité de vives critiques.

À partir de janvier prochain, de nouvelles conditions de financement pour le remplacement des chaudières entreront en vigueur, suscitant de nombreuses interrogations.

Problèmes de la loi sur les chaudières

La loi sur les chaudières a été un sujet central lors de l’émission ARD. Habeck a admis une erreur dans la gestion du soutien social, qui n’a pas été mis en place dès le départ comme cela avait été prévu. Selon lui, le FDP et, de manière surprenante, le SPD, n’ont pas voulu de ce soutien.

Il a également mis en garde l’Union contre toute tentative de revenir sur cette loi en cas de victoire électorale, ce qui pourrait entraîner une réduction ou une suppression de l’aide au remplacement des chaudières. ‘Les énergies fossiles deviennent plus coûteuses. Si les plans de l’Union se concrétisent, les Allemands risquent de voir leur niveau de vie baisser’, a-t-il averti.

La coalition n’est pas tombée pour des raisons d’ego

La dissolution de la coalition Ampel n’est pas le résultat de conflits d’ego, mais plutôt de divergences fondamentales en matière de politique économique et financière, qui existaient dès le départ. Malgré cela, de nombreuses réformes sociétales ont été mises en avant. Habeck a souligné qu’un jugement de la Cour constitutionnelle fédérale concernant le budget 2024 a ouvert des failles financières majeures, ce qui a bloqué les avancées du gouvernement pendant un an.

Critique de la politique énergétique de Merkel

Habeck a également critiqué l’ancienne chancelière Angela Merkel pour sa politique énergétique, qui a conduit l’Allemagne à une forte dépendance vis-à-vis du gaz russe. Il a déclaré que la décision de Merkel de ne pas restreindre les importations de gaz russe plus tôt était inacceptable, tout en reconnaissant le respect qu’il a pour son parcours. ‘C’était une mauvaise décision’, a-t-il affirmé.

Cette analyse a été rapportée par BR24 le 25 novembre 2024 à 06h00.