Un homme, Joseph Corcoran, condamné pour le meurtre de quatre personnes en 1997, doit être exécuté par injection létale en Indiana, marquant la première exécution dans l’État depuis 15 ans. Sa sœur, Kelly Ernst, s’oppose fermement à cette décision, soulignant son impact émotionnel sur la famille. Les avocats de Corcoran contestent sa peine en raison de sa maladie mentale, mais leurs recours ont été rejetés. L’exécution pourrait avoir lieu juste avant le lever du soleil, à moins d’une intervention judiciaire.
Un événement marquant dans l’histoire de l’Indiana
Un homme condamné en Indiana pour avoir tué son frère et trois autres personnes lors d’une fusillade tragique en 1997 est prévu d’être exécuté par injection létale ce mercredi. Ce sera la première exécution dans l’État depuis 15 ans, soulevant des questions sur la santé mentale de l’accusé.
Kelly Ernst, une des sœurs de Joseph Corcoran, a perdu à la fois son frère et son fiancé ce jour-là et s’oppose fermement à l’exécution. Elle a partagé son sentiment en déclarant : ‘Cela va gâcher Noël pour le reste de nos vies.’
Corcoran, âgé de 49 ans, est incarcéré dans le couloir de la mort depuis 1999 après avoir été reconnu coupable des meurtres lors de l’attaque. Parmi les victimes figuraient son frère, James Corcoran, son futur beau-frère Robert Scott Turner, ainsi que deux autres hommes, Timothy G. Bricker et Douglas A. Stillwell.
Les enjeux autour de l’exécution
Cette exécution survient après que le gouverneur Eric Holcomb a annoncé la reprise de la peine capitale en Indiana, mettant fin à une interruption causée par une pénurie de médicaments pour injections létales. Peu de détails ont été révélés sur le processus, y compris l’heure exacte de l’exécution, et conformément aux lois de l’État, aucun témoin des médias ne sera présent.
À moins d’une intervention judiciaire de dernière minute, Corcoran sera exécuté juste avant le lever du soleil à la prison de l’État à Michigan City, selon les autorités. Les responsables ont déjà partagé des images de la chambre d’exécution, qui présente un environnement stérile ressemblant à une salle d’opération.
Les avocats de Corcoran contestent sa peine, soutenant qu’il souffre d’une maladie mentale sévère qui nuit à son jugement. Bien que ses recours fédéraux aient été épuisés en 2016, son équipe a récemment demandé à la Cour suprême de l’Indiana de suspendre l’exécution, mais cette demande a été rejetée.
Réactions et réflexions
L’avocat de la défense, Larry Komp : ‘Étant donné la complexité de cette affaire, il est crucial de ne pas agir dans la précipitation,’ a-t-il affirmé. ‘Corcoran souffre d’une maladie mentale grave, et nous pensons qu’il n’est pas dans un état d’esprit rationnel pour faire face à cette situation.’ Les avocats soulignent la gravité de sa condition mentale, illustrée par une déclaration qu’il a soumise récemment.
Kelly Ernst, la sœur de Corcoran, a également exprimé son désarroi face à la situation : ‘Je ne trouve pas les mots. Je suis vraiment troublée qu’ils procèdent à cela si près de Noël,’ ajoutant que cela affectera leurs anniversaires de décembre.
Les circonstances tragiques des meurtres : Selon les documents judiciaires, en juillet 1997, Corcoran faisait face à un stress intense lié au mariage imminent de sa sœur, qui signifiait qu’il devrait quitter la maison familiale. Après avoir entendu des conversations à son sujet, il a armé son fusil et a tragiquement tué les quatre hommes.
Les prochaines étapes juridiques
La semaine dernière, les avocats de Corcoran ont demandé au tribunal de suspendre l’exécution en raison de sa ‘schizophrénie paranoïde sévère et prolongée’. Cependant, cette demande a été rejetée, poussant l’équipe juridique à faire appel auprès de la cour d’appel des États-Unis pour le 7e circuit.
Si l’exécution se déroule comme prévu, elle marquera la première exécution d’État en Indiana depuis 2009. Au cours des 15 dernières années, l’État n’a pas procédé à d’autres exécutions, bien que des exécutions fédérales aient eu lieu dans d’autres prisons.
La dernière exécution dans l’État a eu lieu en 2009, lorsque Matthew Wrinkles a été exécuté pour avoir tué sa femme, son beau-frère et sa belle-sœur en 1994. L’indisponibilité des médicaments pour injections létales a été citée comme raison principale de l’interruption des exécutions.
Cet article s’appuie sur des reportages d’agences de presse