Un constructeur automobile en difficulté pousse Starmer à revoir les objectifs de ventes de véhicules électriques après l’échec d’une fusion majeure avec un concurrent.

Un constructeur automobile en difficulté pousse Starmer à revoir les objectifs de ventes de véhicules électriques après l'échec d'une fusion majeure avec un concurrent.

Nissan fait face à des défis importants sur le marché des véhicules électriques, notamment en raison d’une baisse de ses ventes et d’une concurrence accrue. Avec l’entrée en vigueur du mandat de véhicule à zéro émission, le constructeur japonais plaide pour un assouplissement des règles afin de protéger son usine de Sunderland et les emplois qui y sont liés. Le PDG a rencontré des responsables gouvernementaux pour discuter d’un moratoire sur ces réglementations, alors que Nissan envisage d’autres fusions pour renforcer sa position.

Nissan face à des défis majeurs dans le marché des véhicules électriques

Nissan est actuellement en quête désespérée de modifications des objectifs de vente de véhicules électriques imposés par le gouvernement britannique, alors que le constructeur automobile semble traverser une période critique. Après avoir connu une chute de ses ventes, principalement en raison de décisions de gestion contestables et d’une incapacité à s’adapter à l’essor des véhicules électriques, la situation de Nissan est devenue préoccupante. En tant que l’un des principaux acteurs de l’industrie automobile mondiale, le fabricant japonais se trouve en difficulté face à la concurrence accrue des marques chinoises telles que BYD.

Les inquiétudes s’intensifient avec l’entrée en vigueur du mandat de véhicule à zéro émission (ZEV), qui impose que 28 % des ventes de voitures soient électriques d’ici 2025, sous peine de pénalités pouvant atteindre 15 000 £ par véhicule manquant à l’appel. Actuellement, les ventes de modèles électriques de Nissan, comme la Leaf, peinent à rivaliser avec celles de leurs concurrents, les exposant ainsi à des sanctions financières lourdes. Dans ce contexte, la marque plaide en faveur d’une assouplissement de ces règles, d’autant plus que l’usine de Sunderland, la plus grande du Royaume-Uni, emploie 6 000 personnes et son effondrement pourrait avoir des conséquences désastreuses.

Appels à la révision des règles et perspectives d’avenir

Lors d’un sommet d’investissement d’automne, Makoto Uchida, le PDG mondial de Nissan, a rencontré le Premier ministre Sir Keir Starmer pour faire part de ses préoccupations concernant l’impact des réglementations gouvernementales sur l’entreprise. Nissan a alerté des ministres, y compris le secrétaire aux affaires Jonathan Reynolds, que les règles actuelles pourraient compromettre l’avenir de l’usine de Sunderland. Dans ce cadre, Nissan a demandé un moratoire de deux ans sur les règles, suggérant qu’elles soient transformées en simples mesures de surveillance au lieu d’entraîner des amendes.

Le gouvernement a depuis initié un examen des réglementations, avec une consultation qui se termine prochainement. Reynolds, originaire du nord-est et ayant des liens personnels avec Sunderland, a laissé entendre que des modifications pourraient être envisagées. Il a exprimé des inquiétudes quant à la faible demande pour les véhicules électriques et a souligné l’importance de les produire au Royaume-Uni pour protéger les emplois locaux.

Les dernières statistiques révèlent que moins de 10 % des ventes de Nissan au Royaume-Uni concernent des véhicules électriques, un chiffre qui place la marque derrière des concurrents tels que BMW et Mini. Si les règles ZEV demeurent en l’état, Nissan pourrait faire face à des amendes s’élevant à plusieurs millions de livres. Les difficultés rencontrées par Nissan ne se limitent pas au Royaume-Uni, car les ventes dans d’autres marchés clés, comme la Chine et les États-Unis, ont également chuté.

En décembre, Nissan avait exploré la possibilité d’une « méga-fusion » avec Honda, mais ces discussions n’ont pas abouti. L’intention initiale était de joindre les forces avec Mitsubishi pour former le troisième plus grand constructeur automobile mondial en termes de ventes, derrière Toyota et Volkswagen. Cependant, des informations récentes indiquent que Honda souhaitait modifier les termes de l’accord, ce que Nissan a jugé inacceptable. Des sources dans l’industrie affirment que Nissan est ouvert à d’autres fusions avec des entreprises automobiles ou technologiques, avec Foxconn, connu sous le nom de Hon Hai Technology Group, comme un candidat potentiel.

Établi depuis environ 91 ans, Nissan a commencé à vendre des voitures au Royaume-Uni en 1968 sous la marque Datsun. Depuis, la société a prospéré avec une gamme variée de modèles, dont la Micra, la Primera et le X-Trail. Néanmoins, c’est le Qashqai, produit à Sunderland toutes les deux minutes, qui a véritablement transformé le marché des SUV crossover au Royaume-Uni, consolidant sa position parmi les voitures les plus vendues de l’histoire du pays.