Michael McCaul, représentant républicain du Texas, a plaidé pour une exception au gel des réfugiés établi par Trump, visant à aider les Afghans ayant collaboré avec les États-Unis. Le retrait d’Afghanistan a entraîné un exode massif, et malgré les demandes de Biden pour soutenir ces alliés, environ 2 000 personnes sont encore bloquées en raison de l’annulation des vols de rétablissement. Des législateurs et organisations appellent à une réévaluation des priorités pour garantir la sécurité de ces réfugiés.
La Déclaration de Michael McCaul sur le Gel des Réfugiés
Le représentant républicain du Texas, Michael McCaul, a exprimé son soutien, dimanche, à une exception au gel des réfugiés imposé par le président Donald Trump. Cette exception viserait à faciliter le rétablissement de milliers d’Afghans qui ont assisté les États-Unis au cours des deux dernières décennies en Afghanistan.
Contexte Historique et Réalité des Réfugiés Afghans
Le retrait des forces américaines d’Afghanistan en août 2021 a marqué la fin d’une présence militaire de 20 ans, débutée après les attaques du 11 septembre 2001 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Suite à ce retrait, les talibans ont rapidement regagné le contrôle, provoquant une vague d’exode parmi les Afghans, en particulier ceux qui avaient collaboré avec le gouvernement américain et qui craignaient des représailles.
Peu après son entrée en fonction, Trump a signé un décret exécutif suspendant le Programme d’admission des réfugiés des États-Unis (USRAP), gelant ainsi le traitement des demandes de réfugiés dans toutes les catégories de visa. Les Afghans ayant travaillé avec les États-Unis peuvent également demander des visas d’immigrant spéciaux (SIV), mais ceux-ci ont également été affectés par un autre décret exécutif suspendant l’aide étrangère.
Dans ce contexte, l’ancien président Joe Biden a demandé au Département de la sécurité intérieure de coordonner les efforts de rétablissement des Afghans vulnérables, notamment ceux qui ont travaillé aux côtés des forces américaines.
Lors d’une interview avec Margaret Brennan sur CBS News’ Face the Nation, McCaul a souligné l’importance de ne pas abandonner les partenaires afghans, affirmant que les États-Unis doivent « réparer » cette situation. Il a insisté sur le fait que ceux qui ont risqué leur vie pour aider les forces américaines méritent d’être soutenus dans leur demande de visa SIV.
Il a également mentionné que les candidats avaient déjà été « vérifiés », soulignant que « nous devons tenir notre promesse, sinon personne ne nous fera confiance dans d’autres conflits. » Malheureusement, en vertu du décret de Trump, les vols de rétablissement prévus de janvier à avril ont été annulés, laissant environ 2 000 personnes dans une situation d’incertitude, potentiellement bloquées dans des pays voisins comme le Pakistan.
La question du rétablissement des Afghans est devenue particulièrement pressante à la suite d’un décret exécutif de Trump qui a proposé refuge aux Afrikaners d’Afrique du Sud, suscitant des critiques sur le fait que les Afghans qui ont risqué leur vie pour l’Amérique n’étaient pas prioritaires dans ce processus.
Des voix s’élèvent pour demander une réévaluation des priorités de rétablissement, avec des législateurs et des vétérans exprimant leur indignation face à cette situation. Des déclarations comme celles du représentant Scott Peters et de Jason Kander reflètent une préoccupation croissante quant à la manière dont les États-Unis traitent leurs alliés afghans.
Le Comité international de secours (IRC) a également appelé l’administration à inverser sa décision et à maintenir le programme de rétablissement, avertissant que sans actions concrètes, les personnes les plus vulnérables continueront de souffrir.
À l’avenir, Trump a mis en place une pause de 90 jours sur l’aide étrangère pour réexaminer les politiques. Dans cette période, le secrétaire à la sécurité intérieure, en consultation avec le secrétaire d’État, devra soumettre un rapport au président concernant la reprise de l’entrée des réfugiés, soulignant l’importance de cette question pour l’image et les valeurs des États-Unis.