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Le corps mutilé de Martinez Zogo a été retrouvé près de la capitale cinq jours après avoir été enlevé par des inconnus.
Le corps mutilé d’un éminent journaliste camerounais a été retrouvé près de la capitale, Yaoundé, cinq jours après son enlèvement par des assaillants non identifiés.
Martinez Zogo, directeur de la station de radio privée Amplitude FM, a été enlevé le 17 janvier alors qu’il tentait d’entrer dans un poste de police pour échapper à ses agresseurs, a déclaré l’organe de surveillance des médias Reporters sans frontières (RSF).
« Son corps a été retrouvé [a place called] Ebogo 3 dans les premières heures de dimanche après avoir été torturé », a rapporté Amplitude FM.
Zogo, présentateur de l’émission quotidienne bien connue Embouteillage (Gridlock), avait récemment parlé à l’antenne d’un cas de détournement de fonds présumé impliquant un média ayant des liens avec le gouvernement, a déclaré RSF.
A l’antenne, l’homme de 51 ans abordait régulièrement des affaires de corruption, n’hésitant pas à interroger nommément des personnalités importantes.
Selon RSF, la police d’une banlieue de Yaoundé a entendu un grand bruit à l’extérieur de son commissariat et a trouvé la voiture gravement endommagée de Zogo vers 20h00 (19h00 GMT) mardi.
«La police a vu un véhicule noir… partir. Plus tard, ils ont réalisé qu’il s’agissait d’un enlèvement », a déclaré l’organisation.
Le collègue de Zogo, Charlie Amie Tchouemou, rédacteur en chef d’Amplitude FM, a confirmé l’enlèvement de Zogo et sa mort. La police et le gouvernement n’ont pas encore fait de commentaires.
« Victime de la haine et de la barbarie »
Les défenseurs des médias ont décrit sa disparition et sa mort comme un signe supplémentaire des dangers du reportage dans ce pays africain.
« La presse camerounaise vient de perdre un de ses membres, victime de la haine et de la barbarie », a déclaré le Syndicat des journalistes du Cameroun dans un communiqué.
« Où est la liberté de la presse, la liberté d’opinion et la liberté d’expression au Cameroun alors que travailler dans les médias comporte désormais un risque mortel ? »
Cet incident est le dernier d’une série d’attaques contre des journalistes au Cameroun, qui est dirigé par le président Paul Biya, qui réprime l’opposition depuis des décennies.
Le Cameroun est l’un des nombreux pays du continent, du Burkina Faso à l’Éthiopie en passant par la Guinée équatoriale, où les journalistes affirment que la liberté des médias est menacée par des gouvernements autoritaires.
« Bien que le Cameroun possède l’un des paysages médiatiques les plus riches d’Afrique, c’est l’un des pays les plus dangereux du continent pour les journalistes, qui opèrent dans un environnement hostile et précaire », indique RSF dans son profil pays du Cameroun.
En juillet 2015, le journaliste de Radio France Internationale Ahmed Abba a été arrêté et emprisonné pendant deux ans pour des accusations de « terrorisme » que des groupes de défense des droits ont dénoncées comme une imposture.
Le journaliste au franc-parler Paul Chouta, qui travaillait pour le site d’information privé Cameroon Web, a été battu et poignardé par des inconnus en 2019.
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