Vahid Beheshti, un militant irano-britannique, a entamé une grève de la faim il y a plus de 24 jours devant le Foreign Office à Londres. Son objectif est de faire pression sur le gouvernement britannique pour qu’il ajoute le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran à sa liste d’organisations terroristes. Dans cet article, nous discuterons des raisons qui ont poussé Vahid à entreprendre cette grève de la faim, des enjeux qui entourent cette question et des réactions du gouvernement britannique.
Les raisons de la grève de la faim de Vahid Beheshti
Vahid Beheshti a lancé sa grève de la faim après avoir appris que certains journalistes iraniens étaient obligés de quitter le Royaume-Uni à la suite de menaces de mort du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran. Le réseau de télévision indépendant Iran International a été condamné par le régime islamique pour des reportages qui ont contribué à attiser les flammes des manifestations nationales qui ont commencé en septembre 2020. Des complots ont été déjoués pour kidnapper ou tuer des journalistes basés au Royaume-Uni perçus comme des ennemis de l’État par le régime de Téhéran. Deux des personnes ciblées étaient des journalistes d’Iran International. Le ministère de l’Intérieur a demandé au réseau de faire ses valises et de déménager aux États-Unis.
Les enjeux entourant la question
Le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran est une organisation paramilitaire créée après la Révolution islamique de 1979 pour protéger le régime contre les opposants internes et externes. Il est devenu une force économique importante en Iran, avec des intérêts dans les secteurs de la défense, de l’énergie et des télécommunications. Les États-Unis ont désigné le CGRI comme organisation terroriste en 2019, ce qui a provoqué la colère de l’Iran. Certains pays européens, dont le Royaume-Uni, n’ont pas suivi cet exemple.
Les réactions du gouvernement britannique
Le ministre des Affaires étrangères James Cleverly a ordonné la convocation du chargé d’affaires iranien Mehdi Hosseini Matin à la suite de l’incident d’Iran International, et des sanctions ont été imposées aux commandants du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran. Mais le département des Affaires étrangères et du Commonwealth continue de bloquer les appels à l’interdiction du CGRI car il s’agit techniquement d’un organe de l’État et ne peut donc pas être défini comme une organisation terroriste, malgré les actes terroristes qu’il commet parrainés par l’État.
La stratégie du gouvernement britannique consiste à maintenir un dialogue avec l’Iran pour résoudre les problèmes émergents, notamment le programme nucléaire iranien, en échange de l’assurance que les droits de l’homme seront respectés. Cependant, Vahid Beheshti et d’autres militants estiment que cette approche a échoué et que le CGRI doit être banni pour garantir la sécurité des journalistes iraniens au Royaume-Uni.
Conclusion
L’engagement de Vahid Beheshti dans cette grève de la faim montre la profondeur de la frustration des militants iraniens et des opposants du régime devant le traitement injuste réservé aux journalistes indépendants et à la population en Iran. Les enjeux autour de la question du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran restent complexes, et le gouvernement britannique est confronté à un dilemme difficile concernant la poursuite du dialogue et la protection des droits de l’homme. Néanmoins, la grève de la faim de Vahid Beheshti a mis en lumière la nécessité d’une révision urgente de la stratégie actuelle du Royaume-Uni envers l’Iran, surtout en matière de lutte contre le terrorisme et de protection des journalistes indépendants.
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