Le meurtre de Mary McLaughlin, survenu en 1984, a été élucidé grâce à un mégot de cigarette trouvé dans son appartement. Après des décennies d’enquête sans avancées, des techniques modernes de profilage ADN ont permis d’identifier Graham McGill, un délinquant sexuel, comme suspect. Son ADN a été retrouvé sur des preuves supplémentaires, entraînant son arrestation en 2019 et sa condamnation en 2021. La famille de Mary, après tant d’années d’attente, a enfin obtenu justice.
Le meurtre de Mary McLaughlin : une tragédie résolue grâce à un mégot de cigarette
Les enquêteurs ont récemment révélé comment un simple mégot de cigarette a été crucial pour élucider le meurtre d’une mère de onze enfants, 30 ans après les faits. Mary McLaughlin, âgée de 58 ans, a été retrouvée morte dans son domicile à Glasgow, victime d’une agression brutale survenue le 27 septembre 1984.
Son fils, Martin Cullen, a découvert son corps tragiquement le 2 octobre, après avoir décidé de lui rendre visite, comme il en avait l’habitude chaque semaine. En entrant dans la chambre de sa mère, il a été accueilli par une odeur nauséabonde et a trouvé Mary allongée sans vie sur un matelas nu, sa robe mise à l’envers.
Une enquête qui a duré des décennies
La soirée de sa mort, Mary s’était amusée avec des amis au pub Hyndland avant de rentrer chez elle, située à moins d’un mile, entre 22h15 et 22h30. En chemin, elle s’est arrêtée pour acheter de la nourriture et des cigarettes. La police a interrogé un chauffeur de taxi, qui a témoigné avoir vu Mary marchant pieds nus, suivie par un homme.
Malgré des recherches approfondies et plus de 1 000 témoignages, l’enquête n’a pas permis de faire avancer l’affaire. Ce n’est qu’en 2014 que de nouvelles avancées technologiques en matière de profilage ADN ont permis de réexaminer des preuves, y compris des échantillons de moindre qualité comme des cheveux, des ongles et surtout, un mégot de cigarette.
Le mégot, retrouvé dans un cendrier de l’appartement de Mary, a révélé un profil ADN masculin, marquant un moment décisif pour l’enquête. Les scientifiques ont pu établir un lien direct avec un homme, Graham McGill, un délinquant sexuel en série qui se trouvait alors en prison.
Après avoir établi que McGill avait pu sortir de prison pendant le week-end du meurtre, les enquêteurs ont trouvé des preuves supplémentaires, incluant son ADN sur le cordon de peignoir de Mary. Finalement, McGill a été arrêté en décembre 2019 et condamné en avril 2021 à une peine d’au moins 14 ans de prison.
Le juge a souligné la souffrance de la famille de Mary, qui a attendu des décennies pour connaître la vérité. Gina, la fille de Mary, a déclaré qu’elle n’avait jamais pensé qu’elle verrait le meurtrier de sa mère traduit en justice de son vivant.