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Ce mois de décembre a été le pire mois d’Espagne pour la violence sexiste en 20 ans, avec 13 femmes tuées en l’espace de 28 jours et un autre cas faisant toujours l’objet d’une enquête par la police.
Au moins six des incidents se sont produits après que des plaintes aient déjà été déposées. Le gouvernement espagnol est de plus en plus préoccupé par l’aggravation de la situation – en effet, le plus grand nombre de meurtres sexistes depuis le début des enregistrements en 2003.
Le ministre de l’Intérieur du pays, Fernando Grande-Marlaska, a exprimé sa « profonde frustration » face à la « prolifération inhabituelle et terrible » de tels crimes et a ordonné aux forces de sécurité de maximiser la protection des victimes.
Il y a 723 femmes qui sont actuellement considérées comme présentant un risque élevé de violence domestique et un total de 31 161 qui sont incluses dans le système de surveillance de la violence sexiste des autorités espagnoles.
Le ministère de l’égalité tient une réunion de crise
Ce mois de décembre a vu une situation déjà tragique aller de mal en pis, alors que l’incidence de la violence à l’égard des femmes s’est encore accrue au cours des dernières semaines. Au total, six morts et deux autres blessés graves sont enregistrés depuis la veille de Noël.
Le ministère de l’Egalité, qui réunissait mercredi pour la première fois son comité de crise, avait déjà expliqué à quel point les vacances sont une période particulièrement dangereuse pour les femmes maltraitées, et a appelé les institutions et le grand public à être « vigilants » en cette période particulièrement période difficile de l’année.
Le ministère, en collaboration avec d’autres départements gouvernementaux, a envoyé au pays un message clair. Jeudi, ils ont annoncé que l’Espagne avait une loi interdisant la violence sexiste et que ses protocoles étaient parmi les plus avancés au monde, mais qu’il y avait encore des failles dans le système qui méritaient une plus grande attention.
Ils ont également insisté sur le fait que la violence sexiste n’est pas seulement une question à résoudre pour l’État, mais aussi pour la société.
Les vacances, par exemple, obligent les victimes potentielles à passer plus de temps en contact étroit avec leurs agresseurs, comme l’a expliqué à l’agence EFE l’ancien délégué du gouvernement contre la violence sexiste, Miguel Lorento.
Lorento a également noté comment d’éventuelles interférences familiales à Noël peuvent donner à certains hommes l’impression que leur autorité est diminuée.
« Les gens passent plus de temps ensemble, n’ont pas besoin d’aller travailler ou d’emmener leurs enfants à l’école, ce qui permet aux conflits de se poursuivre… avec une aggravation de la violence », a souligné Lorente, notant à quel point les agresseurs masculins réagissent négativement à la présence de la famille et amis dans la vie de leur partenaire.
Malgré tout, le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a soutenu que les crimes enregistrés ces jours-ci « ne reflètent aucune tendance temporelle ou autre type de modèle », bien qu’il pense que l’on peut parler du phénomène de « dents de scie », par lequel les cas culminent dans un laps de temps particulièrement court.
La chronologie d’une semaine noire
Au moins huit agressions contre des femmes ont eu lieu depuis la veille de Noël, avec six tués et deux hospitalisés.
Le premier a eu lieu à Grenade samedi dernier, après qu’un homme de 29 ans a abattu sa femme devant leurs deux enfants mineurs. La victime reste aux soins intensifs d’un hôpital de Grenade, tandis que la police tente toujours de retrouver l’agresseur, qui n’avait pas été signalé à la police avant l’incident.
Le jour de Noël a vu deux autres agressions avoir lieu. Le premier s’est produit à Matamala de Almazán, où les services d’urgence de Castilla y León ont reçu un appel les alertant d’un incendie dans une résidence. Le corps d’une femme de 44 ans a été retrouvé à l’intérieur de la maison et l’autopsie a révélé qu’elle avait subi un destin violent.
La victime en question avait porté plainte contre son ex-partenaire seulement trois jours avant sa mort, bien que des preuves semblent suggérer que l’homme se trouvait dans une autre ville lorsque l’attaque a eu lieu. Le voisin de la femme décédée – qui a passé l’appel d’urgence et était avec elle cette nuit-là – a été arrêté en tant que suspect.
La police enquête actuellement sur leur relation pour déterminer s’ils étaient en couple ou simplement amis, et pour évaluer si le crime pouvait être considéré comme un exemple de violence sexiste.
Le même jour, une femme de 32 ans de La Rioja est décédée du deuxième étage et reste dans un état critique à l’hôpital. La police a arrêté son compagnon, un homme de 45 ans, soupçonné de tentative de meurtre.
Le dernier meurtre confirmé a eu lieu le 26 décembre à Barcelone. Un homme de 69 ans a été arrêté pour le meurtre présumé de sa compagne de 88 ans, dont le corps portait des marques de violence. L’agresseur accusé, qui n’avait pas été signalé auparavant par la police, a lui-même appelé les services d’urgence.
Le lendemain, un homme de 45 ans a poignardé sa compagne dans leur bar de Bilbao. Il a été arrêté après avoir téléphoné à la police le lendemain matin pour avouer le crime. La délégation gouvernementale est toujours en train de recueillir des preuves pour déterminer s’il s’agit également d’un autre exemple de violence sexiste.
Trois femmes assassinées en moins de 24 heures
En moins de 24 heures entre mercredi et jeudi, trois autres femmes ont été assassinées.
La première, âgée de 34 ans, n’était qu’à une semaine de l’accouchement. Elle a été poignardée à mort dans la nuit du 28 décembre par son ex-partenaire de 52 ans à Tolède.
La victime avait deux enfants mineurs et le meurtrier présumé avait des antécédents de violence domestique. Le meurtre fait également l’objet d’une enquête comme un autre cas possible de violence sexiste.
Le même jour, un homme de 37 ans à Madrid a poignardé la fille de 20 ans de son ex-compagne, contre laquelle il avait une ordonnance de non-communication. Le suspect a ensuite tenté de se suicider avec la même arme.
Ce jeudi, la police nationale a arrêté un homme de 22 ans en lien avec la mort de sa compagne, tombée du sixième étage à Benidorm. Des sources proches de l’enquête ont informé EFE de l’arrestation de l’homme afin de déterminer s’il est responsable de sa mort.
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