Un négationniste français rejette la demande d’extradition depuis l’Ecosse


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Édimbourg (AFP) – Un éminent négationniste français de l’Holocauste, qui a fui le pays après avoir été condamné en vertu des lois antinazies, ne consent pas à être extradé vers la France, a déclaré jeudi un tribunal d’Édimbourg.

Vincent Reynouard, 53 ans, qui a été dispensé d’assister à son audience préliminaire d’extradition au tribunal du shérif d’Édimbourg, a été arrêté en novembre dans la ville de pêcheurs d’Anstruther, juste au nord de la capitale écossaise.

« M. Reynouard ne consent pas à l’extradition vers la France », a déclaré son avocat, qui a requis l’anonymat, au tribunal.

« J’ai reçu des instructions vers 18h00 (18h00 GMT) la nuit dernière et j’ai besoin de temps pour réfléchir à la question.

« Il y a une question qui est, je pense, d’une importance juridique sur laquelle j’ai besoin de plus de temps pour l’examiner. »

Le shérif Norman McFadyen a accepté de poursuivre l’affaire jusqu’au 12 janvier. Une audience complète d’extradition doit avoir lieu en février.

Reynouard aurait vécu à Anstruther sous un faux nom.

Il avait été recherché par l’Office central français de lutte contre les crimes contre l’humanité, connu sous ses initiales OCLCH.

La négation de l’Holocauste est une infraction pénale en France depuis 1990 et Reynouard a été condamné à de nombreuses reprises.

En 1991, alors qu’il était étudiant, il a été condamné pour avoir distribué de la littérature révisionniste.

En 2001, il a été suspendu de ses fonctions de professeur de mathématiques à l’école pour avoir imprimé et distribué des pamphlets niant l’Holocauste et avoir préparé des devoirs impliquant le comptage des victimes des camps de concentration.

En 2007, alors qu’il travaillait comme ingénieur chimiste, Reynouard a été condamné à un an de prison et à une amende de 10 000 euros pour négationnisme après avoir écrit un pamphlet affirmant que la mort de six millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale était « impossible ».

Il a été condamné à une peine de quatre mois de prison en France en novembre 2020 et à une nouvelle peine de six mois en janvier 2021 pour une série de publications antisémites sur les réseaux sociaux.

En août 2020, un mémorial du village d’Oradour-sur-Glane, site des pires atrocités nazies en France, a été dégradé de slogans comprenant les mots « Reynouard a raison ».

Il avait remis en cause le massacre dans plusieurs vidéos mises en ligne.

Reynouard a comparu pour la première fois devant un tribunal en Écosse après son arrestation le mois dernier et est toujours en détention.



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