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Statut : 29/12/2022 17h18
Le parlement israélien a approuvé le nouveau gouvernement d’extrême droite du Premier ministre de longue date Netanyahu. Les inquiétudes de l’opposition sont grandes. Elle craint pour la démocratie et réagit par la protestation.
Il y a des moments où même les politiciens endurcis montrent des sentiments. Benjamin Netanyahu s’est permis un tel moment avant d’être assermenté à la Knesset. Ayant prêté serment en tant que Premier ministre pour la sixième fois, il s’est dit ravi.
Julio Segador
ARD Studio Tel-Aviv
Des éclairages insolites sur la vie affective de Netanyahu, qui est ensuite très vite revenu à ses affaires habituelles et a présenté les grands enjeux de son nouveau gouvernement. Une chose lui tient particulièrement à cœur : « Nous devons contrecarrer les efforts de l’Iran pour développer des bombes nucléaires. Ils nous menacent, nous et le monde entier. comme quelque chose d’insignifiant. »
Le revoilà : le belligérant Netanyahou défiant l’opposition. Mais elle a réagi. La nouvelle opposition scandait avec colère « chalash » (anglais : « faible »). Un signe que les partenaires de la coalition de Netanyahu avaient fixé l’ordre du jour ces dernières semaines avec leurs revendications extrêmes.
Confirmation du nouveau gouvernement du Premier ministre Netanyahu en Israël
Christian Limpert, ARD Tel Aviv, JT quotidien de 20h00, 29 décembre 2022
inquiétudes sur la démocratie
Netanyahu s’en fichait. Il a répliqué : « Perdre une élection ne signifie pas la fin de la démocratie. C’est la quintessence du sens de la démocratie. Un système démocratique est d’abord et avant tout mis à l’épreuve par le fait que le perdant accepte le résultat des élections et respecte les règles de la démocratie. «
Jusqu’à présent, les opposants de Netanyahu ont eu des inquiétudes sur la démocratie compte tenu des accords de coalition existants. Son accusation : la nouvelle coalition est illibérale, homophobe et sape la démocratie israélienne avec la réforme judiciaire prévue.
Des inquiétudes auxquelles l’ancienne ministre de l’Économie Orna Barbivai a également répondu : « Les gens là-bas ont peur. Les gens ont peur du nouveau gouvernement. J’espère vraiment que les gens n’ont aucune raison d’avoir peur. Malheureusement, j’ai lu les accords de coalition et je comprends les inquiétudes. Tout le monde a raison d’avoir peur.
Manifestations devant la Knesset
Il y a aussi des inquiétudes à l’extérieur de la Knesset, où plusieurs centaines d’Israéliens ont manifesté contre le nouveau gouvernement. Surtout, lui – Itamar Ben-Gvir, l’extrême droite de la politique israélienne – avait été critiqué jusqu’ici. Beaucoup craignent qu’Israël ne dérive de plus en plus vers un État policier avec lui, avec des désavantages pour la population arabe du pays en particulier.
Ben-Gvir lui-même, le nouveau ministre de la Sécurité nationale, a tenté d’apaiser dans son discours : « Nous tous dans le nouveau gouvernement voulons servir toute la population de l’État d’Israël. Religieux, laïcs, ruraux, urbains. Juifs et Arabes Oui, les Arabes aussi. Eux aussi subissent la violence, le crime et la terreur à travers le pays. Nous espérons ramener la sécurité à tous les citoyens de l’État d’Israël.
« Nous reviendrons bientôt »
Il n’y a pas eu de polémiques ni d’attaques de la part du Premier ministre sortant Jair Lapid. Il a évoqué les succès de son gouvernement – et a finalement donné un conseil à son successeur. « Nous vous remettons un pays en excellent état, avec une économie forte, avec une sécurité améliorée, avec une force de dissuasion militaire puissante, avec une réputation internationale qui n’a jamais été aussi bonne. Essayez de ne pas détruire tout cela. Nous reviendrons reviens bientôt. »
Netanyahou nouveau Premier ministre d’Israël
Julio Segador, ARD Tel Aviv, 29/12/2022 16h31
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