Un projet de loi canadien proposant une lourde amende de 2 900 $ par jour aux travailleurs en grève suscite la colère et déclenche une dispute pour les droits

[ad_1]

Un projet de loi «draconien» dans la province canadienne de l’Ontario, qui infligerait une amende de 4 000 $CAN (2 900 $US) au personnel de soutien scolaire par jour pour grève, a provoqué une tempête dans le pays. Il a soulevé des inquiétudes concernant les droits fondamentaux des travailleurs qui risquent d’être tués s’il est adopté. Le gouvernement conservateur de Doug Ford en Ontario a déposé le projet de loi en question.

Le projet de loi impose un contrat aux travailleurs de l’éducation et impose de lourdes amendes à ceux qui font grève. Le premier ministre Justin Trudeau a vivement critiqué le gouvernement de l’Ontario à propos du projet de loi et a fait part de ses inquiétudes quant au fait qu’il « suspendra les droits et libertés des personnes ».

Lire aussi | Canada : les communautés sud-asiatiques ont peut-être le plus souffert pendant la pandémie, selon une étude

Le gouvernement a accéléré le projet de loi 28 au milieu des appels du Syndicat canadien de la fonction publique à une grève vendredi contre la hausse des salaires. Le syndicat représente 55 000 travailleurs de l’éducation et demande une augmentation de 11,3 % pour ses travailleurs. Ils soutiennent que la croissance stagnante des salaires et la forte inflation les ont durement touchés car ils sont souvent les travailleurs les moins bien payés.

Entre-temps, le gouvernement a proposé une augmentation annuelle de 2,5 % pour les travailleurs aux revenus les plus bas et de 1,5 % pour les autres.

Le projet de loi, s’il était adopté, priverait légalement les travailleurs du droit de grève et de négociation pour la toute première fois au pays.

Alors que les travailleurs seront condamnés à une amende de 2 900 dollars américains, le syndicat devra payer 3 66 497 dollars américains pour grève.

Un mécanisme juridique rarement utilisé connu sous le nom de clause nonobstant est invoqué pour mettre en œuvre le projet de loi. La clause permet aux gouvernements provinciaux de déroger à certaines parties de la charte pendant une période de cinq ans. Il faut souligner que le projet de loi viole la Charte des droits et libertés du pays et le Code des droits de la personne. Cependant, le gouvernement affirme qu’actuellement, son objectif est d’éviter une grève.

Le ministre de la Justice du Canada a qualifié la législation de « excessivement problématique », mais les experts disent que le gouvernement fédéral ne peut pas faire grand-chose pour l’arrêter.

Lire aussi | La Cour suprême du Canada décidera si les États-Unis sont un endroit « sûr » pour les migrants

Les avocats sont également préoccupés par l’utilisation préventive de la clause par le gouvernement.

« Le gouvernement Ford dit essentiellement qu’il est au-dessus de la loi. Il ne s’agit pas seulement d’une attaque contre les droits fondamentaux de la Charte, les droits de la personne et les droits du travail des travailleurs de l’éducation. C’est aussi une attaque contre notre démocratie constitutionnelle et l’État de droit », a déclaré Adrienne Telford, avocate constitutionnelle et du travail, au Guardian.

Le plus haut tribunal du Canada avait reconnu le droit de grève des travailleurs en 2015.

« Les travailleurs n’étaient même pas autorisés à exercer leur droit de grève. C’est préemptif. Mais ce qui est encore plus choquant, c’est que le gouvernement ne remplace pas leur droit fondamental de grève par le droit à l’arbitrage », a-t-elle déclaré. « Fondamentalement, il s’agit d’une tentative du gouvernement d’éviter d’avoir à comparaître devant un arbitre indépendant et de ne pas obtenir ce qu’il veut.

(Avec les contributions des agences)



[ad_2]

Source link -43