Un projet de loi grec met des obstacles aux audits du procureur de l’UE sur les fonds « secrets »


Un projet de loi actuellement discuté au parlement grec fait obstacle à d’éventuels audits par le procureur européen sur les fonds de l’UE pour des activités « confidentielles », site d’information Actualités247 a révélé, provoquant de vives réactions. Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré à EURACTIV qu' »il n’y a pas de fonds secrets » provenant de la Facilité pour la reprise et la résilience (RRF).

News247.gr signalé ce week-end que le projet de loi comprend des dispositions qui, dans la pratique, assimilent le rôle du procureur européen à celui du parquet économique à Athènes. En conséquence, les changements semblent mettre des obstacles aux enquêtes sur les affaires impliquant des fonds, qui sont qualifiées de « confidentielles ».

Le site Web a souligné que le projet de loi intervient alors que les dépenses publiques classées comme « secrètes » ont monté en flèche en Grèce au cours des trois dernières années.

Un autre site d’investigation À l’intérieur de l’histoire ont récemment rapporté que pour 2021, le montant des « frais confidentiels » était budgété à 54,2 millions d’euros, mais au final, près du double du montant a été dépensé, soit quelque 97,5 millions d’euros.

Parmi ceux-ci, près d’un quart a été dépensé par les services secrets.

Contacté par EURACTIV, un porte-parole de la Commission européenne a déclaré qu’il n’y avait « pas de fonds secrets dans le cadre du RRF ».

« Le RRF est un instrument basé sur la performance. En tant que tels, les paiements sont versés aux États membres après avoir atteint avec succès les étapes et les objectifs convenus qui représentent les réalisations des États membres dans la mise en œuvre des réformes et des investissements dans leurs plans.

A la question de savoir si la Commission européenne pourrait financer un organisme public ou une agence qui ne rend pas publics les contrats qu’elle signe, le porte-parole de l’UE a répondu qu’il appartient aux États membres de décider du niveau d’information à partager avec le public au-delà de ce que la Commission publie sur le site Web du RRF et sur le tableau de bord de la récupération et de la résilience.

« La Commission n’est pas impliquée dans les procédures nationales et la mise en œuvre pratique des mesures liées au RRF dans les États membres ».

« La Grèce n’a pas besoin de fournir ces contrats pour justifier l’accomplissement d’une étape importante », a déclaré le porte-parole de l’UE, ajoutant que ces contrats devraient toujours être accessibles.

« En vertu du règlement RRF, les États membres doivent conserver et garantir l’accès aux documents à des fins d’audit et de contrôle, dans la mesure où ceux-ci concernent la mise en œuvre des mesures de leur plan de relance et de résilience », a ajouté le porte-parole de l’UE.

Le ministre de la Justice, Konstantinos Tsiaras, a déclaré avoir discuté de la question avec le procureur en chef de l’UE, Laura Kövesi, et laissé la porte ouverte à des amendements dans les jours suivants.

(Sarantis Michalopoulos | EURACTIV.com)





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