Un sommet de l’ONU a-t-il finalement mis la biodiversité sur le radar du monde ?

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Les délégués à la Cop15, le sommet de l’ONU sur la biodiversité de cette année, qui s’est terminé lundi à Montréal, au Canada, se sont offert une expérience rare dans le monde des sommets mondiaux : parvenir à un accord international à temps. Quelques heures avant la conclusion prévue de la conférence, la Chine, qui a assuré la présidence de cette année, a annoncé que les pays avaient pris un engagement historique pour protéger 30 % de la nature de la planète d’ici 2030. L’objectif, connu sous le nom de 30×30, « marquera l’histoire comme Paris l’a fait pour climatique », a déclaré le ministre canadien de l’Environnement, faisant référence à l’Accord de Paris de 2015 visant à limiter le réchauffement climatique « bien en dessous de 2, de préférence à 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels ».

Comme l’Accord de Paris, 30×30 a l’avantage d’un nom accrocheur articulant un objectif très simple – bien qu’aussi quelque peu vague. Les précédents sommets sur la biodiversité ont déçu les espoirs – pas un seul objectif de l’accord plus compliqué conclu lors de la conférence d’Aichi, au Japon en 2010 n’a été atteint. Les délégués de la Cop15 espèrent qu’en s’inspirant des manuels des militants pour le climat, ils auront peut-être enfin offert aux militants de la biodiversité quelque chose avec quoi travailler.

Mais la biodiversité peut être un sujet plus délicat que le changement climatique, en partie à cause de sa complexité. Alors que le lien entre les émissions de carbone et le réchauffement climatique est désormais bien compris, les scientifiques tentent toujours de saisir l’ampleur de l’impact des activités humaines sur la vie végétale et animale. La répartition des responsabilités n’est pas aussi simple que la mesure des niveaux de dioxyde de carbone.

La biodiversité peut être un sujet plus délicat que le changement climatique

Bien que l’accord à Montréal ait été conclu rapidement, y parvenir n’a pas été simple et certains pays, notamment la République démocratique du Congo, ont protesté contre les conditions même après la fin de la conférence. Une grande partie du désaccord concernait le financement – le déficit annuel de fonds nécessaires pour atteindre l’objectif de la Cop15 est estimé à 700 milliards de dollars. Pour y remédier, les pays ont convenu de mobiliser 200 milliards de dollars par an de financements publics et privés d’ici 2030, les pays à revenu élevé contribuant au moins 30 milliards de dollars par an. Certains pays africains, dont la RDC, qui abritent d’énormes écosystèmes en grande partie intacts, craignaient que l’argent ne soit acheminé via un fonds distinct pour la biodiversité, mais plutôt via un fonds environnemental des Nations Unies existant, dont les principaux bénéficiaires sont pays non africains.

Éditoriaux du National

Veiller à ce que le monde en développement, où se trouve une grande partie de l’environnement naturel sain restant, soit habilité à protéger la biodiversité sans être déresponsabilisé économiquement est un défi qui a également figuré en bonne place lors du sommet sur le climat Cop27 en Égypte le mois dernier également. C’est aussi une question qui est prise beaucoup plus au sérieux aujourd’hui que lors des discussions des décennies précédentes sur l’environnement, ainsi que sur les droits des autochtones. Mais le défi permanent de la protection de la biodiversité est, comme toutes les autres campagnes environnementales, comment inspirer un changement dans la culture humaine.

Il a fallu des décennies pour que le changement climatique devienne un sujet de conversation dans des millions de foyers à travers le monde. Ce sentiment de familiarité et de sensibilisation fera partie intégrante des efforts continus visant à modifier notre comportement. La sensibilisation à la biodiversité n’en est pas encore là, mais 30×30 donne un nouvel élan à la campagne pour une relation plus durable avec nos cohabitants végétaux et animaux.

Publié: 20 décembre 2022, 14:09



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