The Pitt est un drame médical qui s’inspire de l’âge d’or des séries télévisées comme ER. Créé par Noah Wyle et R. Scott Gemmill, il suit le Dr Michael « Robby » Rabinavitch et son équipe dans une salle d’urgence de Pittsburgh sur une journée. En utilisant un format en temps réel, la série allie nostalgie et modernité, avec des personnages bien développés et une intrigue captivante, offrant une bouffée d’air frais aux amateurs de drames médicaux.
The Pitt est un retour délibéré à la télévision médicale classique. Ce nouveau drame, qui a fait ses débuts sur Max la semaine dernière, est réalisé par R. Scott Gemmill, un vétéran de ER, et produit par John Wells, ancien showrunner de la même série emblématique. Noah Wyle, célèbre pour son rôle de John Carter dans ER, dirige également le projet. Ce nouvel opus vise clairement à capturer l’essence du succès monumental d’ER, diffusé sur NBC de 1994 à 2009. En fait, les héritiers de Michael Crichton, le créateur d’ER, ont engagé des poursuites contre Wells, Wyle, Gemmill et Warner Bros. Television, alléguant que le relancement d’ER a été entrepris sans l’approbation ou la reconnaissance appropriée de Crichton.
Malgré les turbulences juridiques en toile de fond, on peut s’interroger sur l’intérêt de Warner Bros. à développer un nouveau ER en 2025, surtout pour un service de streaming encore en pleine expansion comme Max. Cependant, en observant les tendances récentes de la télévision, le lancement de The Pitt semble moins être un coup de poker risqué et davantage une réponse inévitable à la demande des téléspectateurs. Ces dernières années, nous avons vu des classiques du réseau, tels que Suits, retrouver une seconde vie sur des plateformes comme Netflix, tandis que de nouvelles comédies, comme High Potential d’ABC, attirent des audiences significatives. Parallèlement, les téléspectateurs se montrent de plus en plus insatisfaits face à la brièveté de nombreuses séries originales sur les plateformes de streaming.
Les spectateurs, pour être clairs, recherchent des plaisirs télévisuels fiables, ceux qui étaient la norme dans le passé. Malheureusement, ces plaisirs ont lentement disparu au cours des deux dernières décennies. Le nombre d’épisodes par saison a chuté – de 22 à 13, puis à 8, et parfois même à 6. De plus, il est devenu courant de voir des séries populaires se terminer prématurément, contrairement à des géants comme ER, qui ont su perdurer pendant 15 saisons. Hollywood a presque oublié ce qui a rendu la télévision si appréciée. The Pitt s’efforce de rappeler cette nostalgie, et il le fait de manière convaincante.
Une formule familière, légèrement modernisée
The Pitt met en scène une équipe de médecins et d’internes travaillant dans une salle de traumatismes d’un hôpital de Pittsburgh, souvent débordée. Le personnage principal, le Dr Michael “Robby” Rabinavitch, interprété par Wyle, est le médecin senior et chef de service de leur salle d’urgence, affectueusement surnommée “The Pitt”. Toute l’ambiance, les personnages et le rythme de la série évoqueront instantanément des souvenirs aux amateurs d’ER, de Grey’s Anatomy, ou d’autres dramas médicaux qui ont émergé au fil des décennies. La distinction majeure de The Pitt est son format, se déroulant presque en temps réel ; sa première saison de 15 épisodes couvre une seule journée de travail à l’hôpital, chaque épisode représentant une heure.
Cette caractéristique unique peut facilement passer inaperçue une fois que The Pitt trouve son rythme, ce qu’il réussit rapidement. Le premier épisode établit brillamment ses personnages, son cadre et sa structure. Bientôt, la série navigue d’un lit d’hôpital à un autre, utilisant le même style de caméra Steadicam dynamique qui a fait la renommée d’ER à ses débuts. Bien que les deux premiers épisodes ne soient pas nécessairement révolutionnaires, on sent déjà, à la fin du deuxième épisode, que The Pitt va aborder un éventail de décès, de traumatismes et de développements de personnages en une période de seulement 15 heures.
Heureusement, The Pitt est si confiant dans son approche que l’on se laisse facilement emporter par son récit. Même son format en temps réel, un peu bancal, devient secondaire face à son inventivité. Ce type de structure était autrefois monnaie courante à la télévision traditionnelle, avec chaque saison d’automne apportant son lot de drames temporels. Toutefois, le format de The Pitt, au moins durant ses deux premiers épisodes, parvient à équilibrer habilement ses nombreuses intrigues. De plus, des fils narratifs sont déjà en cours d’élaboration pour la première saison, notamment la culpabilité de Robby liée à la perte d’un ancien mentor.
Un retour aux sources réconfortant
The Pitt présente des personnages bien développés et mémorables, rappelant la première saison de Grey’s Anatomy, et son casting est parfaitement choisi. Noah Wyle, dans le rôle du médecin en chef, brille et incarne un exemple rare de casting réussi. L’équipe est également composée de talents comme Fiona Dourif, Tracy Ifeachor, Patrick Ball et Taylor Dearden, tous promettant de captiver les téléspectateurs semaine après semaine. Avec une première saison comportant un nombre d’épisodes supérieur à la norme actuelle, The Pitt offre une expérience qui rappelle les plaisirs simples de la télévision d’antan, et cela fait du bien.