Un tiers des employés démissionnent en cas de retour obligatoire au travail, selon les propos de Hunt sur les plans de reprise du travail.

Travailler à distance : plus qu’une option, une nécessité pour de nombreux employés

Le travail à distance est devenu la norme depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020. Bien que de nombreuses entreprises aient réussi à s’adapter à cette nouvelle méthode de travail, certains employés préfèrent travailler à distance de manière permanente. Plus d’un tiers des travailleurs ont déclaré qu’ils quitteraient leur emploi si on leur disait de revenir au bureau à plein temps, selon un nouveau sondage mené par LinkedIn.

Les chiffres sont encore plus préoccupants pour les employeurs, car près de 2 employés sur 3 envisagent de changer d’emploi en 2023. Cependant, près d’un cinquième d’entre eux conserveraient leur travail s’ils pouvaient travailler à distance ou avec plus de flexibilité.

Les résultats de ce sondage révèlent les nouvelles attentes des employés en matière de travail, qui ont été influencées par la pandémie. Selon Ngaire Moyes, directeur national de LinkedIn au Royaume-Uni, « Nous nous sommes adaptés à une nouvelle façon de travailler et bien sûr, la plupart des gens ne veulent pas revenir à la situation d’avant Covid ». Elle a également averti que les entreprises auraient du mal à conserver leur personnel si elles abandonnaient le travail flexible.

Le Royaume-Uni, en particulier, a vu une diminution du nombre d’entreprises proposant du travail à distance. En février, le nombre d’emplois entièrement à distance annoncés a diminué pour le dixième mois consécutif. Cela peut s’expliquer par les changements d’attitude générationnels, car ceux de la génération Z sont les moins susceptibles de postuler à des emplois à distance. En revanche, la génération X est la plus susceptible de vouloir travailler à distance et représentait plus de 25 % des candidatures pour ce type de postes en février.

La demande de travail à distance est également plus courante chez les femmes, plus de la moitié d’entre elles déclarant avoir quitté leur travail ou songé à quitter un emploi en raison d’un manque de flexibilité.

Les employeurs doivent donc prendre en compte les nouvelles attentes de leurs employés s’ils souhaitent les retenir. De plus, le gouvernement britannique est lui-même confronté à des défis en matière de participation au marché du travail pour les plus de 50 ans ainsi que pour les personnes malades et handicapées de longue durée, ainsi que pour les demandeurs d’allocations. Dans son budget de retour au travail, Jeremy Hunt, chancelier de l’Échiquier, a annoncé des mesures visant à éliminer les obstacles à l’accès au travail. Pour Hunt, « ceux qui peuvent travailler doivent travailler car l’indépendance est toujours meilleure que la dépendance ». Il a également souligné la nécessité de fournir des emplois qui conviennent à chacun, à ceux qui ont des problèmes de santé, ont été absents du marché du travail ou manquent de compétences.

En résumé, le travail à distance n’est plus une option mais une nécessité pour de nombreux employés. Les employeurs doivent donc s’adapter à cette nouvelle réalité s’ils veulent retenir leur personnel et le gouvernement doit également prendre des mesures pour soutenir l’emploi des personnes confrontées à des obstacles au travail.

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