Un tribunal belge déclare que l’échange de prisonniers de Vandecasteele avec l’Iran est constitutionnel, mais l’obstacle demeure


La Cour constitutionnelle belge a jugé vendredi qu’un traité litigieux de transfert de prisonniers avec l’Iran était légal, ouvrant la voie à la libération d’un travailleur humanitaire belge emprisonné, Olivier Vandecasteele.

L’accord conclu en juillet entre Bruxelles et Téhéran a été suspendu par la Cour l’année dernière, après que des opposants au régime iranien vivant à l’étranger ont fait appel de sa légalité, craignant qu’un diplomate iranien appelé Assadollah Assadi – reconnu coupable de terrorisme en Belgique – n’échappe à la sanction en Iran.

Olivier Vandecasteele était censé être impliqué dans un échange de prisonniers avec Assadi, après avoir été emprisonné à Téhéran en février dernier sur de fausses accusations d’espionnage et condamné à 40 ans de prison avec 74 coups de fouet, mais il est jusqu’à présent resté en prison.

La décision signifie que le Belge emprisonné pourrait bientôt être libéré, mais la Cour a laissé un hoquet majeur en place.

Toute décision du gouvernement d’aller de l’avant avec un transfert de prisonnier signifierait qu’il devrait informer les victimes de la personne condamnée, en l’occurrence les Iraniens vivant à l’étranger impliqués dans l’affaire initiale de terrorisme d’Assadi, qui peuvent demander une révision de la décision. devant le tribunal de première instance.

Cela signifie que tout échange éventuel impliquant Vandecasteele et le terroriste iranien condamné serait soumis à une analyse juridique.

Une déclaration du bureau du Premier ministre belge Alexander De Croo a déclaré qu’ils étaient satisfaits de la décision de la Cour.

« Cette décision, sur le fond, confirme le fait que ce traité de transfert respecte toutes les règles du droit international », a déclaré le cabinet du Premier ministre.

« Le gouvernement a toujours considéré que ce traité était un instrument juridique important pour permettre le retour d’Olivier Vandecasteele dans notre pays. Le gouvernement poursuivra résolument ses efforts en ce sens.

« Pour atteindre cet objectif, nous sommes en contact étroit et continu avec la famille d’Olivier Vandecasteele. Les démarches nécessaires vont maintenant être entreprises pour finaliser le traité, en tenant compte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle. »

Philippe Hensmans, le directeur d’Amnesty International Belgique, a salué la possible libération de Vandecasteele, mais s’oppose à tout échange de prisonniers au motif qu’Assadi serait plus que probablement libre en Iran et pourrait constituer un danger à l’avenir.

« C’est une décision difficile à prendre et il n’y a pas de moyen clair de le faire, mais le renvoi d’Assadi permet à d’autres personnes, à cette situation, de se reproduire encore et encore », a déclaré Hensmans à Euronews.

« Assadi prévoyait de tuer beaucoup de gens. Il avait 500 grammes d’explosifs prêts à être utilisés dans un stade de football, donc c’était extrêmement dangereux. »

Le directeur d’Amnesty a ajouté qu’il ne savait pas quelles étaient les alternatives à un échange de prisonniers, mais que la Belgique devait trouver une solution.

« Le gouvernement belge doit prendre toutes les mesures nécessaires et essayer de trouver une solution. S’ils font l’échange, c’est effectivement une façon de renforcer la politique iranienne. [of Western prisoner-taking], » il a dit.

« Je n’aimerais pas être Premier ministre aujourd’hui parce que ce sont des décisions extrêmement difficiles à prendre, mais d’un autre côté, c’est une question d’équilibre. Il n’y a aucune raison de laisser Vandecasteele en prison, mais il doit y avoir d’autres solutions que d’échanger avec ce prisonnier [Assadi]. »



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