« Sing Sing » est un film inspiré par le programme Rehabilitation Through the Arts, mettant en avant un dramaturge emprisonné, joué par Colman Domingo. Après des défis de production, l’équipe a réussi à obtenir un financement de Black Bear, qui a cru en leur vision. Ce projet innovant a permis de rémunérer équitablement tous les participants, renforçant un sentiment de communauté. Black Bear a également joué un rôle clé dans la distribution internationale du film, illustrant son engagement envers des récits audacieux.
Le Voyage Étonnant de « Sing Sing »
Avant que « Sing Sing » ne devienne un phénomène acclamé par la critique et un prétendant aux récompenses, son existence même était incertaine. Ce film captivant illustre l’impact transformateur du programme Rehabilitation Through the Arts (RTA) sur un groupe d’hommes derrière les barreaux. Colman Domingo y incarne un dramaturge emprisonné, victime d’une erreur judiciaire pour meurtre. Domingo est l’un des rares acteurs professionnels de ce projet, où la majorité de la distribution est composée d’anciens participants du programme RTA.
Surmonter les Défis de Production
Ce projet ambitieux a rencontré des obstacles majeurs. Les réalisateurs Clint Bentley, Greg Kwedar et Monique Walton ont réalisé, un mois avant le coup d’envoi du tournage, que sans le soutien adéquat de l’industrie, leurs efforts pouvaient être vains. « Nous avons eu une véritable crise de panique à ce moment-là, » se souvient Kwedar. Quelques semaines avant le début du tournage prévu à l’été 2022, l’équipe a dû agir rapidement pour trouver des partenaires financiers qui partageaient leur vision après six années de travail sur « Sing Sing ».
Avec une fenêtre de tournage serrée de trois semaines et un calendrier déjà chargé pour Domingo entre « The Color Purple » et « Rustin », Kwedar a lancé un dernier appel à l’aide. Son manager a partagé le scénario avec Black Bear, un studio indépendant ayant à son actif des projets tels que « Mudbound ». « Ils étaient à trois semaines et demie du tournage, et ils ont dit : ‘Colman sera ici dans deux semaines, et nous devons vraiment comprendre comment nous allons faire cela,' » raconte Teddy Schwarzman, le fondateur de Black Bear. Il a été immédiatement séduit par le script, réalisant que l’équipe avait été tellement concentrée sur l’essentiel : la recherche des meilleures histoires et la constitution d’une communauté forte.
Mais la structure financière unique du projet a également nécessité des discussions. « Nous avons proposé un modèle où tous les acteurs et membres de l’équipe seraient rémunérés de manière équitable, et où chacun posséderait une part du film, » se rappelle Kwedar. « Ils ont trouvé cela novateur. » Cela a permis de créer un sentiment de propriété collective qui a rendu le projet encore plus spécial.
Le lendemain de cet appel crucial, Black Bear a décidé de financer entièrement le film, une décision qui a nécessité une grande confiance dans un délai très court. « Teddy a cru au film dès le départ, » explique Bentley. « Il a compris l’essence du projet, et cela nous a tous inspirés. » Ce qui a suivi a été une période frénétique de deux semaines, où Kwedar et Walton ont séjourné dans la cabane du directeur de théâtre RTA, Paul Raci, pour peaufiner les derniers détails.
Ce récit surprenant sur la genèse de « Sing Sing » illustre le rôle central de Black Bear dans le paysage du cinéma indépendant. En plus de produire et financer le film, le studio a également géré les droits internationaux et distribué le film au Canada et au Royaume-Uni. « Nous cherchons des scénaristes et des réalisateurs capables de raconter des histoires de manière audacieuse et originale, » conclut Schwarzman. « Sing Sing » représente ainsi un exemple frappant de leur pipeline de films en plein essor, avec d’autres projets passionnants en préparation.