L’administration Biden-Harris annonce une nouvelle réglementation pour améliorer l’accès aux contraceptifs en renforçant la couverture des méthodes en vente libre par les assurances. Cette règle obligerait les compagnies d’assurance à couvrir tous les moyens de contraception, y compris les préservatifs et la contraception d’urgence, sans ordonnance ni frais supplémentaires. Elle vise à combler les lacunes existantes dans la couverture des contraceptifs, offrant ainsi davantage de choix aux individus, tout en réduisant les coûts liés aux soins de santé reproductive.
Avec l’élection imminente aux États-Unis et une attention croissante portée aux soins de santé reproductive, l’administration Biden-Harris a révélé un projet de règlement visant à faciliter l’accès à la contraception. Ce règlement imposerait aux assureurs de couvrir tous les moyens de contraception en vente libre, sans frais supplémentaires ni nécessité d’ordonnance. Cela concerne particulièrement des produits comme les préservatifs et la contraception d’urgence, également connue sous le nom de « Plan B », qui ne nécessitent pas de consultation médicale, mais qui ne sont pas inclus dans les dispositions de la loi sur les soins abordables.
Cet avant-projet de règlement, bien qu’il ne soit pas encore appliqué, viserait à éliminer la nécessité pour les individus de consulter un médecin pour obtenir des ordonnances en vue d’un remboursement pour des contraceptifs qui, médicalement parlant, ne le nécessitent pas.
De plus, la règle exigerait une couverture élargie pour plusieurs méthodes de contraception nécessitant une prescription, telles que les stérilets et la majorité des pilules contraceptives existantes.
Bien que le contrôle des naissances soit en grande partie intégré dans les assurances grâce à l’ACA, des lacunes demeurent, laissant certaines personnes sans accès à leurs médicaments préférés ou leur imposant des coûts supplémentaires lorsqu’elles souhaitent en changer. Bien que les produits en vente libre soient plus accessibles théoriquement, les compagnies d’assurance pourraient exiger une ordonnance ou une consultation médicale pour que les patients soient remboursés. Cela est particulièrement vrai pour les nouvelles méthodes ou dispositifs, souvent perçus comme plus expérimentaux par les assureurs.
Le contrôle des naissances est-il déjà couvert par les assurances ?
L’ACA impose une obligation spécifique concernant la couverture de la contraception, stipulant que les assureurs doivent couvrir les contraceptifs prescrits par des professionnels de la santé.
Selon GoodRx, un site populaire de réduction médicale, avant l’entrée en vigueur de cette loi en 2012, seulement 15 % des personnes n’avaient pas de frais à payer pour leur pilule contraceptive. En revanche, 77 % des personnes ne devraient pas acquitter de frais pour leurs contraceptifs en 2024.
Malgré une couverture générale pour la plupart des gens, toutes les marques et types de contraceptifs ne sont pas nécessairement pris en charge. Les individus peuvent se voir attribuer une méthode différente ou une marque qui ne leur convient pas. Le plan proposé par l’administration Biden vise à réduire ces problèmes en exigeant que les assureurs proposent une « gamme plus large de méthodes contraceptives », offrant ainsi davantage de choix pour les dispositifs intra-utérins et les pilules contraceptives. Ceci est particulièrement important, car les stérilets et autres méthodes permanentes sont considérés comme les plus efficaces pour prévenir les grossesses.
En fin de compte, la nouvelle réglementation se concentre principalement sur les contraceptifs en vente libre, assurant ainsi que ces produits puissent être obtenus gratuitement sans nécessiter l’approbation d’un médecin.
Bien que les modalités de couverture puissent varier en fonction du produit ou du type de soins, il est important de noter que la prévention des grossesses est souvent classée par les assureurs comme un service de santé préventif, en raison de son coût global inférieur par rapport à celui des soins liés à la grossesse et à l’accouchement. Un rapport de 2022 a révélé que le coût moyen des soins de maternité s’élevait à près de 19 000 dollars, alors que les femmes affiliées à des régimes d’assurance de grande échelle ont, en moyenne, payé environ 2 800 dollars.
Quels contraceptifs seraient gratuits selon le projet de règlement ?
Les contraceptifs qui ne nécessitent pas d’ordonnance (tels que de nombreux contraceptifs hormonaux) ou d’intervention médicale (tels que les stérilets ou implants) seraient couverts sans frais implicites.
Bien que cette règle ne soit pas encore en vigueur, il est raisonnable de s’attendre à ce qu’elle couvre des produits comme les préservatifs, les éponges, les spermicides, et de nouvelles options comme l’application Natural Cycles, qui est la seule à être homologuée comme méthode de contraception par la FDA, ainsi que Phexxi, un spermicide en gel. Le projet de règlement s’applique également à Opill, la première pilule contraceptive hormonale disponible en vente libre aux États-Unis, et à la plupart des contraceptifs d’urgence (mais pas tous).