Des scientifiques de l’Institut Max Planck ont réussi à filmer le processus d’ovulation avec des détails sans précédent, montrant un ovule mature pulsant et explosant hors de son follicule. Cette avancée, réalisée en cultivant des follicules de souris, permet d’explorer les mécanismes d’ovulation, y compris les phases de croissance et de rupture du follicule. Ces découvertes pourraient offrir de nouvelles perspectives sur la recherche en fertilité, malgré les défis liés à l’étude de ce processus complexe.
Pour la première fois, des chercheurs ont réussi à capturer des images détaillées du processus d’ovulation avec une précision incroyable.
Une vidéo fascinante montre un ovule vibrant qui jaillit de son follicule, une structure située dans les ovaires où les ovules immatures se développent avant d’être libérés pour la fécondation.
On peut observer le follicule se gonfler avant de libérer l’ovule à travers une rupture de cellules et de liquide.
L’ovulation est la phase durant laquelle l’ovaire libère un ovule qui voyage ensuite dans la trompe de Fallope, dans l’espoir d’être fécondé par un spermatozoïde.
Bien que le processus d’éjection de l’ovule soit spectaculaire, il n’est généralement pas douloureux pour la plupart des femmes, bien que certaines puissent ressentir des crampes ou des douleurs légères durant cette période.
Ce mécanisme est central au cycle menstruel, se produisant habituellement autour du 14e jour d’un cycle de 28 jours.
Si l’ovule n’est pas fécondé, il est réabsorbé par le corps 12 à 24 heures plus tard, et la diminution des hormones déclenche les menstruations.
Dans le cas où une fécondation se produit, l’ovule peut s’implanter dans la paroi de l’utérus et commencer à se développer en embryon.
Les femmes commencent à produire et à libérer des ovules dès le début de leurs cycles menstruels, avec une estimation de 400 ovulations au cours de leur vie. Environ 15 à 30 ovules mûrissent chaque mois, mais seulement le follicule le plus développé parvient à libérer son ovule.
Le follicule se dilate jusqu’à se rompre lors de l’ovulation et c’est ce moment précis que des chercheurs de l’Institut Max Planck ont enregistré avec une clarté inédite, en observant le processus d’ovulation en temps réel dans des follicules de souris.
Les scientifiques ont cultivé des follicules extraits de souris dans des boîtes de Petri, puis ont induit l’ovulation en utilisant des hormones spécifiques.
La vidéo montre comment un ovule mature de souris est violemment expulsé de son sac rempli de liquide dans un environnement contrôlé en laboratoire.
Cette nouvelle technique d’imagerie permet d’explorer l’ovulation avec une précision sans précédent et pourrait avoir des implications significatives pour la recherche sur la fertilité.
Les chercheurs ont noté que le mécanisme de l’ovulation est encore mal compris, car les ovaires se situent profondément à l’intérieur du corps, les rendant difficiles à étudier.
La directrice de l’Institut Max Planck, Melina Schuh, a expliqué que l’équipe a identifié trois phases distinctes de ce processus. La première phase, qui est l’expansion du follicule, est stimulée par la libération d’acide hyaluronique.
Sous observation microscopique, les scientifiques ont suivi la croissance et la déformation des follicules durant cette étape.
Christopher Thomas, ancien chercheur au sein de l’équipe de Dr. Schuh, a précisé que le liquide entre dans le follicule, entraînant une croissance notable.
Selon lui, la sécrétion d’acide hyaluronique est cruciale pour cette phase de développement et pour le succès de l’ovulation.
Quand les chercheurs ont bloqué la production d’acide hyaluronique, les follicules ont montré une maturation réduite et l’ovulation n’a pas eu lieu.
Au moment où le follicule se contracte, des cellules musculaires lisses dans sa couche externe initièrent cette contraction. Tabea Lilian Marx, co-auteur de l’étude, a ajouté qu’une fois le follicule rompu, l’ovule est libéré, marquant l’achèvement du processus d’ovulation.
Suite à l’ovulation, le follicule se transforme en corps jaune, responsable de la production de l’hormone progestérone, préparant ainsi l’utérus à une potentielle implantation embryonnaire.
Si l’ovule ne rencontre pas de spermatozoïde ou si le zygote ne s’implante pas dans l’ut