Les négociations salariales entre les employeurs et les représentants des employés du secteur public ont échoué, entraînant des grèves de préavis potentielles. Les syndicats réclament une augmentation de 8 % ou au moins 350 euros par mois, ainsi que des jours de congé supplémentaires. Les discussions reprennent du 14 au 16 mars, mais les employeurs n’ont pas encore formulé d’offres. Les syndicats considèrent cette situation comme un manque de respect pour les employés travaillant au-delà de leurs limites.
La deuxième phase des négociations salariales entre les employeurs et les représentants des employés des fédérations et des municipalités a échoué à atteindre un consensus. Frank Werneke, président de Verdi, exprime sa profonde déception face à l’évolution de ces discussions. Le secteur public se prépare maintenant à des grèves de préavis qui pourraient s’étendre sur plusieurs semaines.
Les pourparlers concernant les salaires des plus de 2,7 millions d’employés du secteur public des fédérations et des municipalités ont une fois de plus été reportés, sans qu’aucun progrès significatif ne soit réalisé. Selon les syndicats, les employeurs n’ont pas proposé d’offre formelle durant cette seconde ronde de négociations. Frank Werneke a déclaré hier soir à Potsdam que ‘les employeurs bloquent totalement la situation. Aucune compréhension n’est en vue pour le moment.’ Il a qualifié le déroulement des négociations de très décevant, affirmant que les municipalités restent ‘sur le frein’. De son côté, Volker Geyer, négociateur de la Fédération allemande des fonctionnaires (dbb), a averti que ‘sans de nouvelles grèves de préavis, nous risquons de ne pas avancer ici.’
Prochaines étapes des négociations
Les discussions sont programmées pour se poursuivre du 14 au 16 mars à Potsdam. Avant ces négociations, Verdi et le syndicat des fonctionnaires annoncent une intensification de leurs actions à l’échelle nationale. Werneke a souligné : ‘Aucune concession n’a été faite concernant l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail ou des allégements. Cela signifie que les fédérations et les municipalités passent à côté d’une opportunité d’accord rapide.’ Il a décrit cela comme un ‘signal alarmant pour les employés et les citoyens’.
‘Les employeurs ignorent la gravité de la situation et bloquent toute solution’, a déclaré Geyer. Il est impératif d’accroître la pression dans ces négociations. ‘Au cours des trois prochaines semaines, nous allons donc organiser des grèves de préavis et des actions de protestation dans tout le pays’, a-t-il ajouté.
Les modalités précises des actions à venir, concernant les crèches, les lignes de bus, la collecte des déchets ou la fermeture des administrations, restent à finaliser. ‘Il y aura également des activités cette semaine’, a précisé Werneke.
Les revendications des syndicats
Les syndicats réclament une augmentation de salaire de huit pour cent, ou au moins 350 euros supplémentaires par mois, ainsi que trois jours de congé supplémentaire. Les secteurs particulièrement éprouvants, comme celui de la santé, devraient également bénéficier de primes plus élevées. Les syndicats souhaitent que ces négociations incluent la possibilité de gérer le temps de travail de manière flexible, permettant ainsi aux employés de choisir entre être payés pour les heures supplémentaires ou les accumuler.
Lors des deux premières rondes de négociations, les employeurs n’ont présenté aucune offre. Karin Welge, maire de Gelsenkirchen et négociatrice pour les municipalités, a justifié cette absence en soulignant que le moment n’était pas encore venu d’émettre une proposition contraignante. La ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a également noté que les demandes des syndicats sont élevées, tout en tenant compte de l’intérêt général et des ressources limitées.
Les syndicats interprètent cette absence d’offre comme un manque de respect. ‘De nombreux collègues travaillent au-delà de leurs limites, et les employeurs publics ne proposent aucune solution ni réponse’, a déploré Werneke. Geyer a ajouté que les employés ne sont pas responsables des difficultés financières publiques et que leurs droits ne doivent pas être compromis.
Bien qu’aucun accord ne soit attendu lors de cette deuxième ronde de négociations, la troisième rencontre prévue du 14 au 16 mars suscite des espoirs de compromis. Toutefois, les syndicats préviennent que la situation pourrait devenir plus complexe, notamment pour les municipalités qui supporteront la majorité des coûts supplémentaires. Werneke a affirmé que cela réduit considérablement les chances d’un résultat positif lors de cette prochaine rencontre, car les employés attendent une offre qui pourrait servir de base aux discussions et au débat parmi les membres.