Vice-président du producteur d’acier slovaque : l’utilisation commerciale de l’hydrogène d’ici 2030 est une utopie


Le seul producteur d’acier et le plus grand émetteur du pays – US Steel – est prêt à investir massivement dans la décarbonisation, mais le vice-président Miroslav Kiraľvarga affirme qu’il est impossible d’abandonner complètement les anciens processus de production d’acier au charbon à court terme.

Selon l’analyse de l’institut Value for Money, le remplacement des anciens fours à coke et à charbon par des fours à arc électrique plus écologiques serait le moyen le plus rentable pour la Slovaquie d’atteindre ses objectifs climatiques de 2030. L’usine US Steel, située dans la métropole de l’est de la Slovaquie, Košice, dispose actuellement de trois fours à charbon.

Kiraľvarga a dit EURACTIV Slovaquie que l’usine envisage de remplacer deux d’entre eux par une technologie plus verte. Cependant, il est impossible de produire toutes sortes d’acier dans un four à arc électrique.

Selon la Commission européenne, l’hydrogène jouera un rôle important dans la décarbonisation de l’industrie lourde. Kiraľvarga pense cependant que l’utilisation de l’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables, est encore loin dans le futur.

« À l’heure actuelle, la production commerciale d’hydrogène vert n’a pas de sens. Nous n’avons même pas assez d’électricité à partir d’énergies renouvelables ; l’eau utilisée pour l’électrolyse est également limitée. L’utilisation commerciale de l’hydrogène d’ici 2030 est une utopie », a noté Kiraľvarga.

Kiraľvarga a réitéré que la décarbonisation de l’usine US Steel n’est possible qu’avec l’aide de l’État, avertissant souvent que s’ils ne reçoivent pas d’aide, ils pourraient déménager ailleurs.

L’entreprise cherche depuis longtemps à accéder aux fonds de l’UE. Cette année, c’est finalement réussi ; en octobre, la Commission a approuvé deux programmes d’une valeur d’environ 1,1 milliard d’euros pour permettre aux grandes entreprises slovaques à forte consommation d’énergie d’accéder aux fonds européens nécessaires à la décarbonation.

En outre, Kiraľavarga a critiqué l’intention de la Commission européenne d’annuler l’allocation gratuite de quotas d’émission après 2032. Kiraľvarga a déclaré que le secteur sidérurgique soutient la mise en œuvre du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM – un mécanisme par lequel les pays tiers paieront pour les émissions de CO2 émis lors de la production de divers biens) comme moyen de protection de l’industrie européenne, mais ce mécanisme ne devrait être qu’un complément aux quotas gratuits.

(Michal Hudec | EURACTIV.sk)





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