WOLD : Les avocats libéraux se trompent – Trump a le pouvoir et l’obligation de supprimer la citoyenneté automatique liée au sol.

WOLD : Les avocats libéraux se trompent - Trump a le pouvoir et l'obligation de supprimer la citoyenneté automatique liée au sol.

La citoyenneté de droit du sol aux États-Unis est remise en question, notamment sous l’administration Trump, qui a proposé d’arrêter l’attribution automatique de la citoyenneté aux enfants nés de parents immigrés en situation irrégulière. Cette politique vise à limiter les conséquences du « tourisme de naissance » et des citoyens américains « accidentels ». Les implications de cette pratique soulignent les failles du système d’immigration américain, où la citoyenneté de droit du sol est rare à l’échelle mondiale.

La remise en question de la citoyenneté de droit du sol

La citoyenneté américaine est un privilège inestimable qui a été accordé, durant des décennies, à quiconque naissant sur le sol américain, sans conditions légales strictes. Lors de son inauguration, le président Trump a émis une directive demandant au gouvernement des États-Unis de stopper l’émission de documents de citoyenneté automatique, tels que les passeports et les numéros de sécurité sociale, pour les enfants nés sur le territoire de parents immigrés en situation irrégulière ou de visa temporaire. J’ai eu l’opportunité de contribuer à l’élaboration de cette politique durant le premier mandat de Trump, et je suis ravi de voir cette mesure enfin mise en œuvre grâce à l’initiative du président et au soutien de son conseiller proche, Stephen Miller. Cette politique est non seulement légitime sur le plan juridique, mais elle était également attendue depuis longtemps.

Les conséquences de la citoyenneté de droit du sol

Bien que certains, comme le professeur de droit John Yoo, mettent en avant la citoyenneté de droit du sol comme un principe noble, il s’agit en réalité d’une approche problématique qui affaiblit les valeurs américaines. Prenons, par exemple, le phénomène du « tourisme de naissance ». Des familles riches de Chine se rendent fréquemment dans des territoires américains, comme les îles Mariannes, pour donner naissance à leurs enfants, qui obtiennent ainsi la citoyenneté américaine. Cette situation a conduit à une saturation des infrastructures médicales locales, rendant l’accès aux soins plus difficile pour les résidents. En effet, cette année, le premier bébé « américain » né aux Mariannes était celui d’une touriste chinoise.

La citoyenneté de droit du sol a également engendré un grand nombre de citoyens américains « accidentels » sans véritable lien avec le pays. Ces individus, bien qu’ils soient techniquement des citoyens, sont soumis à la fiscalité américaine même s’ils résident à l’étranger et n’ont aucun attachement réel aux États-Unis. Des milliers de ces « Américains accidentels » existent dans le monde entier, y compris de nombreux Français qui cherchent à échapper aux obligations fiscales américaines. L’ancien Premier ministre britannique, Boris Johnson, en est un exemple : né aux États-Unis, il a été contraint de payer des impôts américains sur la vente de sa maison au Royaume-Uni avant de renoncer à sa citoyenneté en 2017.

Les implications de la citoyenneté de droit du sol deviennent d’autant plus préoccupantes lorsqu’on les juxtapose aux lois sur l’immigration américaines. En 2022, environ 1,2 million de citoyens américains étaient nés de parents en situation d’immigration irrégulière. Notre système privilégie l’unification familiale, ce qui incite les immigrés illégaux à donner naissance aux États-Unis pour obtenir des droits d’immigration pour d’autres membres de leur famille. Cette situation met en lumière les lacunes du système actuel, rendant la citoyenneté de droit du sol une exception rare dans le monde. Sur les 193 États membres des Nations Unies, seulement 31 intègrent cette pratique, la plupart étant de petites nations en difficulté économique.

Bien que certains soutiennent que le président Trump ne peut modifier cette pratique en raison du quatorzième amendement, ce n’est pas fondamentalement vrai. L amendement accorde la citoyenneté à ceux nés aux États-Unis et « soumis à la juridiction de ceux-ci ». Les immigrés illégaux et les titulaires de visas temporaires ne se soumettent pas explicitement à cette juridiction. Ils restent citoyens d’autres pays et n’ont pas pris d’engagement envers les États-Unis, contrairement aux citoyens américains.

La question de la citoyenneté de droit du sol est cruciale pour la vision d’un âge d’or américain que défend le président Trump. De nombreuses personnes à travers le monde aspirent à venir en Amérique pour saisir des opportunités économiques et contribuer à des secteurs en plein essor. Notre système d’immigration, malgré ses défauts, leur permet d’accéder à ces opportunités. Cependant, cela ne signifie pas que ces individus, ou les enfants qu’ils pourraient engendrer pendant leur séjour, doivent bénéficier automatiquement de la citoyenneté américaine.