2025 : Une année prometteuse pour les expéditions commerciales lunaires

En 2025, plusieurs missions lunaires sont prévues, notamment un atterrisseur de la NASA qui partira en février. L’année sera marquée par un engagement accru dans l’exploration commerciale, avec des entreprises comme Firefly Aerospace et Intuitive Machines menant des missions sous le programme CLPS. Ces missions visent à étudier la lune, tester des technologies et collecter des échantillons, tout en renforçant la présence humaine et commerciale sur notre satellite naturel.

Une Nouvelle Ère d’Exploration Lunaire en 2025

Dès la fin février, un atterrisseur lunaire s’élancera du Kennedy Space Center de la NASA vers la lune, transportant des instruments capables d’explorer les secrets cachés sous la surface lunaire. En seulement deux mois, ce sera déjà la troisième mission lunaire de l’année 2025. Tandis que 2024 a été marquée par des efforts pour établir une présence commerciale sur la lune, 2025 s’annonce comme l’année de l’engagement renforcé. À moins qu’une décision de dépriorisation des missions lunaires soit prise, cela devrait être une année dynamique pour l’exploration lunaire.

Les Missions Commerciales en Plein Essor

L’année dernière a débuté avec le lancement du vaisseau Peregrine d’Astrobotics, qui a marqué le début d’une série de missions menées par des entreprises sous des contrats de plusieurs millions de dollars dans le cadre du programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS) de la NASA. Bien que Peregrine n’ait pas atteint son objectif à cause d’une fuite de propulseur, peu après, Intuitive Machines a réussi à atterrir son vaisseau spatial Odysseus sur la lune, devenant ainsi le premier vaisseau spatial privé à le faire, malgré un retournement à l’atterrissage qui n’a pas empêché la collecte de données.

Pour cette année, la NASA a programmé plusieurs missions CLPS. La première, la mission Blue Ghost 1 de Firefly Aerospace, a été lancée le 15 janvier à bord d’une fusée SpaceX Falcon 9. Lors de ce lancement, un atterrisseur lunaire de la société japonaise ispace a également entrepris sa deuxième tentative d’exploration commerciale avec Hakuto-R.

Firefly, avec son atterrisseur Blue Ghost, devrait toucher le sol lunaire le 2 mars dans une zone nommée Mare Crisium. Cet atterrisseur de 2 mètres de haut, alimenté par énergie solaire, transporte dix charges scientifiques pour la NASA et d’autres partenaires. Parmi ces charges, on trouve des dispositifs pour tester la collecte d’échantillons et une nouvelle technologie de protection contre la poussière. Selon la NASA, les objectifs de cette mission incluent l’étude des flux de chaleur internes de la lune et des images par rayons X de la magnétosphère terrestre.

L’atterrisseur Resilience d’ispace empruntera un parcours différencié et n’atteindra pas Mare Frigoris avant fin mai ou juin. Il transporte un micro rover, Tenacious, conçu pour explorer et collecter des matériaux de surface. En plus d’une caméra et d’une pelle, Tenacious arbore une petite maison modèle, la « Moonhouse« , conçue par l’artiste suédois Mikael Genberg, ainsi qu’un équipement d’électrolyse d’eau et un module d’expérience de production alimentaire.

Intuitive Machines, qui a réussi le premier atterrissage commercial l’année dernière, prévoit de lancer sa deuxième mission CLPS, IM-2 Nova-C, vers fin février, en direction du pôle sud lunaire. Ce vaisseau emportera des équipements pour le forage et l’analyse d’échantillons à la recherche d’eau. IM-2 sera également la plateforme de lancement pour le Lunar Trailblazer de la NASA, un orbiteur qui étudiera l’eau lunaire et son lien avec la géologie.

En parallèle, Blue Origin pourrait voir son atterrisseur Blue Moon Mark 1 effectuer son premier vol vers la lune au printemps ou à l’été. Le vice-président senior, John Couluris, a déclaré que l’entreprise espérait un atterrissage entre 12 et 16 mois après son annonce. Malgré des retards, la fusée New Glenn a enfin effectué son vol inaugural à la mi-janvier, renforçant les espoirs pour cette mission.

La NASA a également sélectionné l’atterrisseur de Blue Origin pour déployer un système de caméra au pôle sud lunaire cette année dans le cadre du programme CLPS, marquant une avancée significative dans l’exploration lunaire commerciale.