L’ambitieux plan climatique de Biden attise les tensions avec les alliés de l’UE

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Washington (AFP) – Certaines dispositions du plan d’action phare pour le climat du président américain Joe Biden, l’Inflation Reduction Act (IRA), ont provoqué de vives réactions de la part de l’Union européenne, qui craint de nuire à son industrie.

L’IRA devant être l’un des principaux sujets abordés lors de la visite d’Etat du président français Emmanuel Macron à Washington cette semaine, l’AFP répond à quelques questions clés sur la prise de bec.

Quelles sont les mesures de l’IRA ?

L’IRA, une législation gigantesque qui se concentre en grande partie sur les dépenses climatiques et sociales, fournit plus de 430 milliards de dollars d’investissements américains.

De cette somme, 370 milliards de dollars serviront à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030, ce qui en fait le plus grand programme américain jamais conçu pour lutter contre le changement climatique.

Certains des investissements prennent la forme de réductions d’impôts pour les entreprises qui investissent dans l’énergie propre, mais il existe également des subventions importantes pour les véhicules électriques, les batteries et les projets d’énergie renouvelable – s’ils sont fabriqués aux États-Unis.

L’une est une subvention de 7 500 dollars pour les ménages qui achètent des véhicules électriques fabriqués aux États-Unis, tandis qu’une autre accorde des avantages aux fabricants d’éoliennes et de panneaux solaires qui utilisent de l’acier américain.

Pourquoi l’IRA ébouriffe-t-il les plumes européennes ?

L’IRA a fait sensation au siège de l’UE à Bruxelles ainsi que dans d’autres capitales européennes, qui considèrent les diverses subventions comme « discriminatoires », en particulier contre les constructeurs automobiles du bloc.

« C’est inacceptable pour l’UE. En l’état, ce texte est extrêmement protectionniste, au détriment des exportations européennes », a déclaré le ministre tchèque de l’industrie Jozef Sikela, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE.

Il a toutefois souligné la « bonne volonté des deux côtés » après une réunion des ministres de l’UE avec l’ambassadrice américaine au Commerce, Katherine Tai.

Début novembre, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a menacé de « saisir l’OMC » et d’envisager des « mesures de rétorsion » si les États-Unis ne renonçaient pas à leurs subventions.

« Dans certains cas, les subventions que propose l’administration Biden représentent quatre à dix fois le montant maximum autorisé par la Commission européenne », a déclaré le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, qui a appelé la Commission à créer « des mesures préférentielles européennes ou à accélérer le l’utilisation d’instruments de réciprocité. »

Selon un responsable français informant les journalistes avant la visite d’État de Macron, la question brûlante sera sur la table.

« Nous comprenons parfaitement la volonté américaine d’être plus indépendants », a déclaré le responsable lundi, « mais les problèmes viennent du fait qu’en Europe nous n’avons pas ce type d’instrument discriminatoire, nous respectons les règles de l’OMC en la matière ». « 

Le responsable a déclaré que la France souhaitait que « l’Europe aussi, pas seulement les Etats-Unis, sorte plus forte » de la période de crises multiples que traverse le continent.

Y a-t-il une marge de manœuvre pour modifier l’IRA ?

Même si Biden souhaitait revenir sur certaines mesures, ou élargir le nombre de bénéficiaires, ses options législatives sont assez limitées.

Toute action sera plus compliquée lorsque son Parti démocrate perdra sa majorité à la Chambre des représentants en janvier, après leur perte à la mi-mandat de novembre.

Il n’est pas clair non plus que Biden envisage même de toucher à un élément clé de son héritage présidentiel, qu’il n’a récupéré qu’après de longues négociations au Sénat.

La proposition initiale de Biden, la Build Back Better Act, était encore plus ambitieuse, fournissant 1,7 billion de dollars d’investissement. Ce plan a été approuvé par la Chambre fin 2021 mais a été bloqué au Sénat.

Les subventions en question sont également très populaires, notamment dans des États comme l’Ohio et le Michigan, où l’industrie automobile reste puissante et où leur statut de « swing state » leur confère un poids politique considérable.

Cependant, les États-Unis espèrent arranger les choses avec leurs partenaires européens.

Après un échange virtuel avec le Français Le Maire, le représentant américain au Commerce Tai a déclaré lundi que les pays « travaillaient ensemble pour renforcer la compréhension commune de la législation ».

De son côté, Macron espère aller plus loin et obtenir de son homologue américain « des exemptions pour un certain nombre d’industries européennes, peut-être sur le modèle de ce qu’il accorde déjà pour le Mexique et le Canada », selon un conseiller.

Les deux voisins américains, qui partagent un pacte de libre-échange avec les États-Unis, ont reçu des exceptions dans l’IRA pour les subventions aux véhicules électriques.

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