faire le plein d’art


Sur un fond bleu profond, presque noir par endroits, on distingue des silhouettes de mains tenant une lanterne ou la remplissant. Six lanternes de tailles différentes projettent une lumière jaune dans l’obscurité. La lumière provient des lucioles qui sont piégées et enfermées dans les récipients en verre. Thomas Grubert a appelé l’image grand format « station de charge ». Il fait partie de l’exposition « Notstromaggregat », à laquelle le Kunstzeche Penzberg a invité plus de 30 artistes. L’exposition du Musée Penzberg-Collection Campendonk combine une grande variété de techniques et de thèmes ainsi que des approches originales dans le contexte de la crise énergétique.

La « Borne de recharge » de Thomas Grubert.

(Photo : Harry Wolfsbauer)

Comment se ressourcer, comment recharger ses batteries quand tout autour de soi semble plutôt lugubre et déroutant ? Parfois, cela peut être fait lors d’une promenade. Deux personnes se tiennent la main et courent dans une étendue sans fin. L’horizon est lumineux, rien ne s’oppose à eux. Caroline Reissner qualifie son travail d' »illimité ». L’impression mixte sur aluminium ne mesure que dix centimètres sur dix, mais elle a du punch.

Exposition: "Illimité"une œuvre de Caroline Reissner.

« Borderless », une oeuvre de Caroline Reissner.

(Photo : Harry Wolfsbauer)

Maria Sibylla Merian semble avoir eu une force inépuisable lorsqu’elle a navigué au Suriname en 1699. Le naturaliste et artiste s’est occupé de la métamorphose des insectes. L’illustratrice Doris Eisenburger a fait du chercheur le sujet. « J’aime beaucoup lire des biographies, ça me permet d’être proche des gens », dit-elle. Sa belle illustration montre le portrait de Merian en jeune femme avec des boucles maintenues par un foulard. Des papillons colorés voltigent autour d’eux. Insinué en arrière-plan, le spectateur découvre Amsterdam et le voilier sur lequel Merian a voyagé. L’œuvre d’Eisenburger apparaît comme une image poétique d’objets cachés pour les explorateurs de la technique de l’aquarelle.

Exposition : Doris Eisenburger traite de Maria Sibylla Merian.

Doris Eisenburger s’occupe de Maria Sibylla Merian.

(Photo : Harry Wolfsbauer)

« Eyes and Gotong Royong » est le nom d’une peinture sur verre inversé de Juschi Bannaski. « Gotong Royong » est le mot indonésien pour coopération mutuelle. Il décrit une ancienne tradition de la vie sociale indonésienne : certains jours, les habitants d’un petit cercle se réunissent et font le travail qui doit être fait ensemble ; Par exemple, ils réparent les routes ou ramassent les ordures. La participation est obligatoire, mais vous pouvez acheter votre sortie moyennant des frais. L’image derrière la vitre montre plusieurs paires d’yeux regardant un troupeau de fourmis transporter un gecko mort dans leur terrier. « Je vois l’image comme un stimulant pour réaliser quelque chose grâce à une action conjointe désintéressée », explique l’artiste.

Un grand nombre des plus de 30 artistes participants sont venus vendredi soir à l’ouverture de l’exposition « Notstromaggregat », y compris l’additum d’art du lycée Penzberg. Huit élèves montrent des gravures à la pointe sèche créées dans la communauté scolaire. Funny est le « générateur de secours » mobile conçu par la classe 8a. Il se compose de haut-parleurs, d’une ampoule, d’une dynamo, d’un câble, d’un tuyau et d’un clavier, le tout entouré de nombreux autres câbles.

La Kunstzeche Penzberg a monté l’exposition en seulement deux mois. Un tel tour de force ne peut être réalisé que collectivement. Gisela Geiger fait partie de l’équipe curatoriale. « Il n’y a rien de plus beau pour moi », confie l’ancien directeur du musée. Elle peut s’appuyer sur des années d’amitié avec des artistes et sur un vaste réseau. C’est aussi en grande partie grâce à elle que les 42 œuvres ont trouvé leur place en trois jours – tout un défi dans les petites salles tordues.

Exposition : La nouvelle directrice du musée Annette Vogel (à gauche) et Gisela Geiger (à droite) accueillent les invités lors du vernissage très fréquenté.

La nouvelle directrice du musée Annette Vogel (à gauche) et Gisela Geiger (à droite) accueillent les invités lors du vernissage très fréquenté.

(Photo : Harry Wolfsbauer)

L’impulsion initiale de cette exposition a été la caricature « Cochon à la lampe » d’Achim Greser, publiée en juin dans le FAZ est apparu. Il montre un cochon avec un câble relié à une ampoule enfoncée dans son museau. « L’idée caricaturale sous-jacente d’un groupe électrogène de secours ne pouvait pas être écartée d’un revers de la main pour nous organisateurs d’expositions et nous faisait frissonner les doigts », explique Thomas Grubert, président de la Kunstzeche. « J’ai appelé Achim Greser et je lui ai demandé s’il pouvait nous montrer sa photo. Il a tout de suite accepté. En échange, il a demandé un panier de spécialités de la région. »

Penzberg répond clairement à la question de savoir s’il est logique d’investir de l’énergie et de l’argent dans une exposition d’art à une époque marquée par des crises : Absolument ! Ce que vous voyez est très inspirant. Et au vernissage, il y a un tel échange précipité et animé que vous pouvez éteindre le chauffage en toute sécurité.

Jusqu’au 29 janvier, infos ci-dessous museum-penzberg.de



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