Critique de Beautiful Beings – Conte de passage à l’âge adulte islandais de gangs et d’intimidation | Film

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jeLe nouveau film du cinéaste islandais Guðmundur Arnar Guðmundsson fait suite à ses débuts très admirés en 2016, Heartstone, sur la relation entre deux adolescents. Le thème de l’intimidation de ce film, et ses notes clés de sensualité et de vulnérabilité, sont également détectables dans ce film bien fait mais à certains égards ingrate qui refuse d’assumer la responsabilité narrative de son acte de violence inévitable et culminant, dont les conséquences juridiques apparaissent enfin disparaître au profit d’une amitié vaguement définie entre les deux protagonistes Addi (Birgir Dagur Bjarkason) et Balli (Áskell Einar Pálmason).

Addi est un adolescent délinquant qui dirige une bande d’intimidateurs : le dur à cuire effrayant Konni (Viktor Benóný Benediktsson), qui est déjà bien connu de la police, et Siggi (Snorri Rafn Frímannsson), un membre de gang ringard, le plus bas de la chaîne alimentaire. Mais Addi n’est pas n’importe quel vieux voyou : il est secrètement sensible, avec une tendance aux visions romantiques, héritées de sa mère psychique, mais aussi apparemment des symptômes d’une maladie mentale qui emmènent cette image réaliste dans des domaines transcendants ou hallucinatoires.

C’est pour des raisons complexes qu’Addi décide d’avoir pitié d’un enfant pathétique du quartier, une victime intimidatrice dont les blessures suite à un passage à tabac récent l’ont en fait fait passer au journal télévisé local : il s’agit de Balli, que les associés d’Addi n’ont d’autre choix que de accepter dans leur groupe. Pourquoi Addi veut-il se lier d’amitié avec Balli ? Une affaire de charité ? Parce qu’il veut l’intimider lui-même ? Parce qu’il ressent une sorte de parenté protectrice alors qu’il a peut-être lui-même connu des mauvais traitements ? Se sent-il attiré par Balli ? Ce n’est pas clair. Mais quand nous apprenons que Balli a un beau-père abusif qui fait des choses haineuses à Balli, sa sœur et sa mère, il est tout à fait clair où tout cela se dirige. Beautiful Beings est tourné avec un vrai style, avec de très bonnes performances, mais la violence clichée et sans conséquence est un défaut.

Beautiful Beings sort le 19 décembre sur les plateformes numériques.

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