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Camp de réfugiés de Dakhla (Algérie) (AFP) – Le mouvement Polisario, qui revendique l’indépendance du Sahara occidental contesté, a commencé à se réunir vendredi pour les élections à la direction dans l’ombre des tensions croissantes entre l’Algérie hôte et le Maroc, qui contrôle la majeure partie du territoire.
Plus de 2 200 membres du mouvement et 370 invités étrangers assistent au congrès de cinq jours au plus profond du désert algérien, dans un camp de réfugiés sahraouis nommé d’après Dakhla, une ville portuaire de l’Atlantique dans le Sahara occidental sous contrôle marocain.
L’actuel chef du Polisario, Brahim Ghali, 73 ans, semble bénéficier du soutien vital de l’Algérie et devrait être réélu lors de ce rassemblement, qui intervient à un moment critique pour le mouvement.
« C’est le premier congrès depuis la reprise de la lutte armée », a déclaré à l’AFP le représentant du mouvement en Afrique du Sud, Islam Beissat.
Le conflit remonte à 1975, lorsque l’occupant colonial espagnol s’est retiré du Sahara occidental, déclenchant une guerre de 15 ans entre le Polisario et le Maroc pour le contrôle du territoire.
Cela s’est terminé par un accord de cessez-le-feu de 1991 avec le royaume nord-africain contrôlant 80% du territoire désertique riche en ressources et le Polisario s’accrochant aux espoirs d’un référendum supervisé par l’ONU sur l’indépendance prévu dans l’accord.
Le référendum n’a jamais eu lieu.
La trêve a été rompue en novembre 2020 après que le Maroc a envoyé des troupes dans l’extrême sud du Sahara occidental pour disperser les manifestants sahraouis qui bloquaient l’unique autoroute vers la Mauritanie et le reste de l’Afrique, qui, selon le Polisario, a été construite après 1991 en violation de l’accord. .
Une série d’incidents meurtriers depuis a fait craindre un retour à un conflit à part entière.
Le Maroc considère l’ensemble du Sahara occidental, qui abrite d’abondants phosphates et pêcheries et l’autoroute stratégiquement vitale vers l’Afrique de l’Ouest, comme son territoire souverain, et a offert une autonomie limitée.
Depuis fin 2020, le Polisario affirme être en « guerre de légitime défense » et a déclaré l’ensemble du Sahara occidental, y compris son espace terrestre, maritime et aérien, une « zone de guerre ».
« Intensifier la campagne »
Le congrès intervient alors que les tensions montent en flèche entre le Maroc et l’Algérie, qui ont rompu toutes les relations diplomatiques avec son voisin en août 2021 pour « actions hostiles ».
L’administration de l’ancien président américain Donald Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le vaste territoire désertique du Sahara occidental. Enhardi par ce soutien, Rabat a intensifié la pression sur les autres pays pour qu’ils soutiennent sa position.
Le Polisario tient son 16e congrès sous le slogan « intensifier la campagne pour faire retirer l’occupant et imposer la souveraineté totale » dans la République arabe sahraouie démocratique autoproclamée.
La conférence marque la fin des mandats du secrétariat national du mouvement et de Ghali. Il est membre fondateur et président de la RASD.
« Le peuple sahraoui aura son dernier mot lors de ce congrès », a déclaré Oumeima Abdeslam, déléguée du mouvement aux Nations Unies à Genève, qui a démenti les informations faisant état d’une lutte interne pour le successeur de Ghali.
« Le poste de secrétaire général n’est le monopole de personne », a-t-elle déclaré.
« Jusqu’à présent, il n’y a pas de liste de candidats pour le poste. Ce ne sont que des rumeurs. »
Nouveau contexte
Le professeur algérien et expert en droit international Tahar Eddine Ammari a prédit que Ghali serait élu pour un autre mandat, car « si le congrès décide de le remplacer, la représentation sahraouie serait affaiblie ».
Son maintien au pouvoir est donc « un choix logique pour que la lutte sahraouie continue », a-t-il déclaré.
Le mouvement doit cependant « s’adapter au nouveau contexte international », a déclaré Ammari, soulignant la déclaration de soutien de l’Espagne au début de l’année dernière au plan d’autonomie marocain.
Fin octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé les parties à reprendre les négociations sans conditions préalables et de bonne foi « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable ».
Il a déclaré que cette solution devrait prévoir l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Son émissaire dans la région, Staffan de Mistura, s’est déplacé à plusieurs reprises pour rencontrer les différentes parties depuis sa nomination fin 2021, mais a fait peu de progrès visibles.
© 2023 AFP
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