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La France et l’Allemagne visent à convenir d’une « feuille de route commune » pour l’hydrogène décarboné dans laquelle l’hydrogène d’origine nucléaire jouera un rôle important, ont déclaré les dirigeants des deux pays lors du Conseil des ministres franco-allemand dimanche 22 janvier.
Lire l’article original en français ici.
Depuis des mois, les responsables gouvernementaux français et allemands réfléchissent aux technologies les plus viables pour le développement de l’hydrogène bas carbone.
Alors que la France a insisté pour que l’Union européenne reconnaisse le rôle de l’hydrogène à faible émission de carbone d’origine nucléaire, l’Allemagne a plutôt fait pression pour une définition stricte qui exige que le carburant soit produit uniquement à partir d’énergies renouvelables.
Pourtant, à la suite du Conseil des ministres franco-allemand de dimanche, au cours duquel les deux Etats ont célébré le 60e anniversaire du traité de l’Elysée, les Etats semblent être parvenus à une sorte d’accord.
« Tout en respectant le principe de neutralité technologique quant au choix national du mix énergétique, nous nous engageons à intensifier nos investissements dans les technologies de demain, notamment les énergies renouvelables et décarbonées, l’efficacité énergétique », déclare la déclaration publiée à l’issue de la réunion. objectifs de coopération conjointe lit.
« Notamment en vue de la décarbonation du parc immobilier – réseaux, technologies intelligentes et respectueuses de l’environnement et hydrogène, pour lesquels nous développerons une feuille de route commune », ajoute-t-il.
Les averses d’avril apportent des fleurs de mai
Suite à un différend de longue date concernant la production d’hydrogène dans l’UE, les objectifs convenus présentent un changement d’approche notable.
Fin novembre à Berlin, la Première ministre française Elisabeth Borne et le chancelier Olaf Scholz ont convenu de respecter le principe dit de « neutralité technologique », l’Allemagne reconnaissant le rôle du nucléaire dans la réalisation des objectifs de décarbonation de l’UE, tandis que la France s’est engagée à ne pas entraver le développement des énergies renouvelables au niveau de l’UE.
Vers la fin de l’année dernière, cependant, les tensions ont de nouveau augmenté. La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a accusé son homologue allemand Robert Habeck d’être « hypocrite » pour avoir refusé d’inclure l’hydrogène bas carbone dans les objectifs de développement de l’hydrogène renouvelable lors d’une réunion des ministres européens de l’énergie le 19 décembre.
Ses commentaires sont venus en réponse à la récente proposition d’inclure l’hydrogène à faible émission de carbone dans la directive européenne sur le gaz – une décision qui, selon la présidence tchèque, était conforme à la nouvelle approche franco-allemande.
Aujourd’hui, la hache de guerre semble définitivement enterrée, l’Allemagne faisant un pas de géant pour répondre aux exigences de la France et de ses alliés européens en la matière – Roumanie, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Croatie, Bulgarie et Hongrie.
La France et l’Allemagne semblent déterminées à « construire un marché européen de l’hydrogène résilient », grâce à « une approche et une feuille de route stratégique communes », comme l’indique la déclaration.
Il reste à voir comment cette nouvelle coopération se traduira dans les négociations sur la directive gaz, actuellement en cours entre le Parlement européen, les États membres et la Commission européenne.
Le Luxembourg, par exemple, a toujours été un fervent opposant au nucléaire.
Un groupe de travail conjoint franco-allemand sur l’hydrogène devrait apporter des précisions sur l’approche commune en avril.
Prolonger H2 Med
La coopération franco-allemande a encore fait un grand bond dimanche en annonçant que le projet de gazoduc franco-espagnol H2 Med, qui vise à transporter 10 % de l’hydrogène décarboné du bloc d’ici 2030, serait étendu à l’Allemagne.
Scholz a décrit l’expansion comme un « excellent projet pour l’avenir ».
H2 Med a remplacé l’ancien projet de pipeline MidCat qui aurait traversé les Pyrénées, si Macron ne s’y était pas continuellement opposé malgré le soutien de l’Allemagne, de l’Espagne et du Portugal.
Lors d’une conférence de presse qui a suivi la rencontre franco-allemande, Macron a déclaré que « la stratégie derrière MidCat n’était pas bonne », d’autant plus qu’elle aurait traversé une chaîne de montagnes.
H2 Med, qui s’appelait encore BarMar lors du sommet EU MED des États du sud de l’Europe à Alicante début décembre, est un projet « beaucoup plus facile » à défendre puisqu’il prévoit un pipeline qui irait « de port en port ». , selon Macron.
H2 Med est également en lice pour être reconnu comme un projet européen d’intérêt commun ou mutuel, et donc éligible à un financement supplémentaire de l’UE.
Dans la déclaration commune, les dirigeants ont également indiqué qu’ils entendaient créer « une plateforme de dialogue franco-allemande sur les infrastructures de recharge des batteries et de ravitaillement en hydrogène ».
Aucune position commune sur la réforme du marché de l’électricité de l’UE, en particulier le découplage des prix du gaz et de l’électricité décarbonée, n’a été annoncée.
[Edited by Nathalie Weatherald]
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