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PARIS (AP) – La police était en force dans toute la France samedi alors que les manifestants organisaient un quatrième tour parfois agité de manifestations nationales contre les projets du président Emmanuel Macron de réformer le système de retraite du pays.
Plus de 960 000 personnes ont défilé à Paris, Nice, Marseille, Toulouse, Nantes et d’autres villes, selon le ministère de l’Intérieur. Les manifestants espéraient maintenir la pression sur le gouvernement pour qu’il recule, et d’autres actions sont prévues pour le 16 février.
Dans la capitale française, les autorités ont compté quelque 93 000 participants, le plus à manifester à Paris contre les modifications des retraites depuis le début des manifestations le mois dernier.
Les manifestations du week-end ont attiré des jeunes et d’autres personnes opposées aux propositions de retraite qui n’ont pas pu assister aux trois jours d’action précédents, tous organisés en semaine.
Cette fois, cependant, les grèves des cheminots n’ont pas accompagné les manifestations, permettant aux trains et au métro parisien de circuler samedi. Cependant, une grève inattendue des contrôleurs aériens a entraîné l’annulation de jusqu’à la moitié des vols à destination et en provenance du deuxième plus grand aéroport de Paris, Orly, samedi après-midi.
À Paris, certains travailleurs et étudiants qui voulaient exprimer leur opposition ont assisté aux manifestations pour la première fois, en raison de la lourde charge de travail en semaine.
« Nous entendons souvent dire que nous devrions être trop jeunes pour nous en soucier, mais avec la hausse de l’inflation, la flambée des prix de l’électricité, cette réforme aura un impact sur nos familles », a déclaré Elisa Haddad, 18 ans. « C’est ma première manifestation car je n’ai pas pu y assister avec l’université. Il est important que la voix des parents et des élèves (de France) soit entendue.
Les législateurs français ont entamé un débat houleux plus tôt cette semaine sur le projet de loi sur les retraites visant à relever l’âge minimum de la retraite pour une retraite à taux plein de 62 à 64 ans. C’est la législation phare du second mandat de Macron.
Les manifestations de samedi ont été marquées par des éclairs de troubles. Une voiture et plusieurs poubelles ont été incendiées sur un boulevard du centre de Paris alors que la police chargeait la foule et dispersait les manifestants avec des gaz lacrymogènes. La police de Paris a déclaré que les policiers avaient arrêté huit personnes pour des infractions allant de la possession d’une arme à feu au vandalisme.
Certains manifestants ont marché en famille sur la place de la République de la capitale française et ont porté des banderoles émotionnelles. « Je ne veux pas que mes parents meurent au travail », en lit-on un, tenu par un adolescent.
Les manifestations sont un test crucial à la fois pour Macron et ses opposants. Le gouvernement a insisté sur sa détermination à faire passer la promesse électorale de Macron de réformer le généreux système de retraite français. Parmi les 38 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, la France fait partie des pays qui passent le plus d’années à la retraite.
Le président a qualifié les réformes d’« indispensables » pour assurer la survie à long terme du système de retraite du pays et a noté que les travailleurs des pays voisins prennent leur retraite des années plus tard.
Bien que les sondages d’opinion montrent constamment une opposition croissante à la réforme et que sa propre popularité diminue, Macron a insisté sur le fait qu’il respectait un engagement de campagne clé qu’il avait pris lors de son arrivée au pouvoir en 2017 et avant sa réélection en avril 2022.
Son gouvernement est maintenant confronté à une dure bataille politique au parlement qui pourrait durer des semaines ou des mois.
Un fort ressentiment populaire renforcera les efforts des syndicats et des législateurs de gauche pour tenter de bloquer le projet de loi.
Les syndicats ont publié samedi une déclaration commune, qualifiant le gouvernement de « sourd » et exigeant que les responsables français abandonnent le projet de loi. Ils ont menacé de provoquer un « shutdown » national à partir du 7 mars, si leurs demandes n’étaient pas satisfaites.
Au cours de la veille des manifestations il y a quatre joursplus de 750 000 personnes ont défilé dans de nombreuses villes françaises, bien moins que lors des deux journées de protestation précédentes en janvier, au cours desquelles plus d’un million de personnes sont descendues dans la rue.
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Nico Garriga à Paris a contribué
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