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WASHINGTON (AP) – La Cour suprême évalue mercredi si Facebook, Twitter et YouTube peuvent être poursuivis pour une attaque de l’État islamique en 2017 contre une boîte de nuit turque sur la base de l’argument selon lequel les plateformes ont contribué à alimenter la croissance du groupe terroriste.
Ce que les juges décident de faire dans cette affaire et dans une affaire connexe qu’ils ont entendue mardi est important, en particulier parce que les entreprises ont jusqu’à présent été à l’abri de toute responsabilité sur Internet, ce qui leur a permis de devenir les géants qu’elles sont aujourd’hui.
Au premier jour des plaidoiries, les juges ont laissé entendre qu’ils avaient peu d’appétit pour une décision de grande envergure qui bouleverserait Internet. L’affaire de mercredi concernant l’attaque d’une boîte de nuit dans laquelle 39 personnes sont mortes pourrait fournir une rampe de sortie aux juges s’ils veulent limiter l’impact de ce qu’ils font.
Au cœur des affaires dont sont saisis les juges se trouvent deux lois fédérales. Le premier est l’article 230 de la loi fédérale sur la décence des communications, qui protège les entreprises technologiques contre les poursuites en justice pour le contenu mis sur leurs sites par les utilisateurs. La seconde est la Justice Against Sponsors of Terrorism Act, qui permet aux Américains blessés par une attaque terroriste à l’étranger d’intenter une action en dommages-intérêts devant un tribunal fédéral.
Dans l’affaire de mercredi, la famille d’un homme tué dans l’attaque de la discothèque Reina à Istanbul a poursuivi Twitter, Facebook et YouTube, parent de Google, en vertu de la loi sur le terrorisme. Les membres de la famille de Nawras Alassaf, qui sont citoyens américains, affirment que les entreprises ont aidé et encouragé l’attaque parce qu’elles ont contribué à la croissance du groupe État islamique, qui a revendiqué la responsabilité de l’attaque. Un tribunal inférieur a laissé le procès aller de l’avant.
Les plateformes soutiennent qu’elles ne peuvent pas être poursuivies parce qu’elles n’ont pas sciemment ou substantiellement aidé à l’attaque de Reina. Si les juges sont d’accord, ils n’ont pas à se poser de questions plus importantes sur l’article 230 de la loi sur la décence des communications et sur la protection des plateformes lorsqu’ils recommandent du contenu.
Les questions plus larges sur l’article 230 étaient au centre de l’affaire que les juges ont entendue mardi. Dans ce cas, la famille d’un étudiant américain qui était l’une des 130 personnes assassiné dans les attentats de Paris poursuivi en vertu de la loi antiterroriste.
Nohémi Gonzalez La famille de a affirmé que l’État islamique utilisait YouTube pour diffuser son message et recruter des personnes pour sa cause. Ils ont déclaré que l’algorithme de YouTube, qui recommande des vidéos aux utilisateurs en fonction de leurs habitudes de visionnage, était essentiel à la croissance de l’État islamique. Les tribunaux inférieurs ont statué que l’article 230 interdisait le procès.
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