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Statut : 16/10/2022 13h28
Selon la justice iranienne, quatre prisonniers ont été tués et plus de 60 blessés dans un incendie majeur dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran. La prison détient des prisonniers politiques – y compris des participants aux récentes manifestations.
Selon les autorités iraniennes, quatre prisonniers ont été tués et plus de 60 blessés dans l’incendie de la prison d’Evin à Téhéran. Les circonstances n’ont initialement pas été décrites plus en détail par la partie officielle. Les organisations de défense des droits de l’homme avaient déjà craint des victimes dans la tristement célèbre prison pendant la nuit.
Une vidéo diffusée par Iran Human Rights montrait des flammes et un panache de fumée au-dessus de la prison, et des coups de feu semblaient se faire entendre. Des chants « Mort au dictateur » pouvaient être entendus en arrière-plan de la vidéo. L’organisation a également signalé sur Twitter que de nombreuses personnes s’étaient rendues à pied à la prison. Une vidéo publiée par Iran Human Rights montrait une route et des allées obstruées par des voitures.
La scientifique australo-britannique Kylie Moore-Gilbert, elle-même détenue à la prison d’Evin, a déclaré que toutes les femmes de l’unité des prisonniers politiques étaient, selon ses informations, indemnes. Qu’en est-il des autres détenus n’est pas clair.
Selon le récit officiel iranien, il s’agissait d’un conflit interne dans la prison. Cependant, les informations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante. Des vidéos partagées des milliers de fois sur les réseaux sociaux montraient des images chaotiques entourant la prison. Selon l’agence de presse iranienne Irna, l’administration pénitentiaire a déclaré que « des voyous et des émeutiers » avaient entamé une dispute avec les gardiens de la prison, puis avaient également incendié l’entrepôt textile de la prison. Les pompiers ont depuis éteint le feu.
Incendie dans la prison d’Evine à Téhéran
tagesschau24 09h00, 16.10.2022
Le procureur de Téhéran a souligné que l’incident était un « conflit interne en prison entre des voleurs condamnés ». Il a nié tout lien avec les manifestations anti-système en cours qui se sont propagées comme une traînée de poudre à travers le pays pendant quatre semaines.
« Des coups de feu sont tirés pendant qu’Ewin brûle », a écrit sur Twitter le chercheur Roham Alvandi de la London School of Economics. « Si des prisonniers politiques y périssent, ce sera un incident de l’ampleur de l’incendie du ‘Cinema Rex’ à Abadan en août 1978 qui a précipité le renversement du Shah. »
Environ 400 personnes ont été tuées dans un incendie criminel contre le « Cinema Rex ». L’incident à la veille de la révolution iranienne a déclenché des protestations contre le shah, même si le contexte de l’attaque n’a jamais été clarifié.
Manifestations spontanées dans les villes allemandes
A Berlin, peu après minuit, plusieurs centaines d’exilés iraniens se sont réunis devant le ministère des Affaires étrangères à Berlin-Mitte pour protester contre les conditions en Iran et notamment à la prison d’Evin. Les manifestants de Berlin ont appelé les États occidentaux à agir. A Francfort et à Hambourg aussi, plusieurs personnes se sont spontanément rassemblées devant les consulats généraux d’Iran tard dans la soirée.
Département d’État américain concerné
Les États-Unis sont préoccupés par la situation dramatique dans la prison d’Evin. « Nous suivons les rapports de la prison d’Evin avec une grande urgence », a écrit le porte-parole du département d’Etat américain Ned Price sur Twitter. « L’Iran a l’entière responsabilité de la sécurité de nos citoyens détenus injustement qui doivent être libérés immédiatement. » Plusieurs citoyens américains sont détenus dans la prison.
Répondant aux informations faisant état de troubles et d’incendies, la famille du citoyen américain Siamak Namazi a déclaré qu’elle était « profondément préoccupée » et n’avait pas eu de nouvelles de Namazi. La sœur d’un autre citoyen américain détenu dans la prison a écrit sur Twitter qu’elle était « malade d’inquiétude ».
Les militants des droits de l’homme critiquent les conditions
La prison d’Evine, dans le nord de Téhéran, est considérée comme l’une des pires conditions de détention en Iran. Les groupes de défense des droits humains critiquent depuis longtemps les conditions qui y règnent. Il y a beaucoup de prisonniers politiques dans la prison.
Des centaines de manifestants arrêtés lors des manifestations de ces dernières semaines auraient été emmenés à la prison d’Evin, dont de nombreux étudiants de l’université Sharif de Téhéran. « Ils ont transformé Téhéran en prison et la prison d’Evin en université », scandaient récemment des étudiants, comme on peut l’entendre dans une vidéo mise en ligne.
L’ancien international Hossein Mahini aurait également été détenu à l’isolement dans la prison d’Evin début octobre après avoir été arrêté pour avoir exprimé sa solidarité avec le mouvement des femmes insurgées. Selon un média, il a été libéré sous caution équivalant à 30 000 euros.
Les manifestations en Iran se sont poursuivies samedi. Lors d’une manifestation à l’université Shariati de la capitale Téhéran, des femmes sans foulard ont crié des slogans tels que « Les mollahs doivent s’en aller ! », selon une vidéo diffusée sur Internet. D’autres manifestations ont été signalées à Ispahan et Kermanshah, entre autres.
Avec les informations de Karin Senz, ARD Studio Istanbul
Morts et blessés après un incendie dans la prison de Téhéran
Karin Senz, ARD Istanbul, 16 octobre 2022 12h53
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