Entretien Au: 19/03/2023 16:02
Comment va notre terre ? Pendant des années, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ont collecté et évalué des données – aujourd’hui, la dernière partie de leurs travaux est publiée. Le météorologue Marotzke explique dans une interview pourquoi le comité est important.
Jochem Marotzke : Pour que les gouvernements sachent à quoi s’attendre. En ce qui concerne le changement climatique d’origine humaine, ils ont besoin d’une base de connaissances. En 1988, il a été reconnu que nous devions fournir cette base de connaissances de manière systématique. Depuis lors, le GIEC s’emploie à rassembler et à évaluer les connaissances sur le changement climatique.
Le rapport de synthèse sur le sixième rapport d’évaluation du GIEC
Le GIEC a été fondé en novembre 1988. Le rapport de synthèse sur le sixième rapport d’évaluation du GIEC sera publié lundi. Les connaissances sur le changement climatique sont là. A la fin de chaque rapport des groupes de travail se trouve une synthèse destinée aux décideurs. Ces résumés sont clairement la partie la plus importante des rapports du GIEC. Ils condensent les idées les plus importantes, les évaluations les plus importantes. À cet égard, ils sont au cœur de ce que nous avons compilé. Mais ils sont aussi extrêmement importants politiquement.
Prendre en compte les rapports du GIEC
Dans presque tous les pays du monde, le résumé destiné aux décideurs est la base scientifique de la politique climatique, et cela vaut également pour l’Allemagne. Il ne fait aucun doute que le gouvernement fédéral prend les rapports du GIEC comme fondement scientifique de ses actions. Mais si vous posez ensuite la question : cette connaissance conduit-elle aussi à l’action dans la même mesure ? Alors la réponse est : Non, pas assez.
La protection du climat doit rester réaliste
La rédaction d’un rapport du GIEC prend environ trois à quatre ans. En tant qu’écrivain, cela vous frustre-t-il de voir qu’il ne se passe pas assez de choses ? Cela peut surprendre, mais cela ne me frustre pas, car nous devons être conscients que les connaissances scientifiques ne jouent qu’un petit rôle dans la prise de décisions politiques. Les décisions politiques doivent être négociées tous les jours et, on peut dire malheureusement, mais c’est comme ça, les intérêts à court terme, les crises à court terme reviennent sans cesse.
Les groupes de travail du GIEC
Le GIEC compte actuellement trois groupes de travail. Le Groupe de travail I traite des causes scientifiques du changement climatique. Le Groupe de travail II traite de la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels au changement climatique et à ses conséquences. Le Groupe de travail III montre les options politiques, économiques et technologiques pour atténuer le changement climatique d’origine humaine.
Conclusion
Je suis convaincu que sans le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, l’Accord de Paris sur le climat de 2015 n’aurait jamais vu le jour. Et je suis également convaincu que sans le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le climat ne serait pas l’enjeu politique qu’il est aujourd’hui. Le GIEC a un rôle important à jouer dans l’information des gouvernements sur ce qui se passe sur notre planète et sur la façon dont nous pouvons contribuer à la sauvegarde de notre planète pour les générations futures. Les rapports du GIEC sont essentiels pour comprendre les conséquences que le changement climatique aura sur notre planète dans le futur. Nous devons tous prendre en compte ces rapports et prendre les mesures nécessaires pour limiter le changement climatique avant qu’il ne soit trop tard.
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