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La directive européenne sur les énergies renouvelables, approuvée en principe la semaine dernière, laisse la porte ouverte à l’hydrogène d’origine nucléaire, mais dans des conditions si difficiles que certains observateurs de l’industrie disent qu’elles sont impossibles à respecter.
Lire l’article original en français ici.
Les législateurs européens sont parvenus à un accord politique jeudi dernier (30 mars) sur la directive européenne sur les énergies renouvelables, 18 mois après sa présentation par la Commission européenne.
Outre l’objectif global de 42,5 % d’énergie renouvelable pour 2030, la directive fixe également des objectifs sectoriels, notamment pour la part d’hydrogène renouvelable utilisée dans l’industrie et les transports.
Dans le cadre de cette partie de l’accord, l’UE prévoit de produire 42 % de son hydrogène à partir de sources d’énergie renouvelables d’ici 2030, pour atteindre 60 % d’ici 2035.
Il s’agit d’un objectif ambitieux, étant donné que 95 % de la consommation actuelle d’hydrogène de l’UE provient de combustibles fossiles.
Pour cette raison, Paris et les industriels de l’hydrogène ont appelé à un objectif inférieur à appliquer pour des pays comme la France, qui dispose déjà d’un mix électrique décarboné grâce à son parc de 56 réacteurs nucléaires.
Leurs demandes ont été entendues, dans une certaine mesure.
‘Changement de paradigme’
« Les États membres disposant d’un mix énergétique décarboné, notamment par le recours à l’énergie nucléaire, peuvent bénéficier d’ajustements dans la réalisation de leurs objectifs », dit Christophe Grudlereurodéputé français et intervenant sur la directive sur les énergies renouvelables pour le groupe centriste Renew au Parlement européen.
Pour ces États membres, l’objectif de développement de l’hydrogène renouvelable peut être réduit de 20 % s’ils remplissent deux conditions.
- Premièrement, ils doivent démontrer leur capacité à atteindre l’objectif global de 42,5 % d’énergie renouvelable de l’UE pour 2030 – une condition qui s’applique même si les objectifs individuels pour chaque État membre de l’UE ne sont pas encore connus (et purement indicatifs de toute façon).
- Deuxièmement, la part d’hydrogène issue des énergies fossiles ne doit pas dépasser 23 % de l’hydrogène qu’elles consommeront en 2030.
Suite à cet accord, la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a salué ce qu’elle a appelé un « changement de paradigme » dans la politique énergétique de l’UE.
La France et ses alliés, cependant, n’ont pas remporté la bataille haut la main car ils ont dû faire face à la résistance de pays antinucléaires tels que l’Autriche, l’Allemagne et le Luxembourg, qui ont imposé des conditions strictes.
« C’est un pas en avant qui n’a pas d’impact réel sur l’utilisation concrète de cette disposition », a déclaré Markus Pieper, un eurodéputé conservateur allemand qui était le rapporteur principal du Parlement sur la directive sur les énergies renouvelables.
‘Un défi’
D’autres préfèrent voir les conditions difficiles comme « un défi ».
Parmi eux, Simon Pujau de l’association des industriels français de l’hydrogène. Pour y remédier, dit-il, la France devra aller plus vite que les autres États membres pour atteindre l’objectif général de la directive européenne sur les énergies renouvelables.
Paris pourra également s’appuyer sur une dérogation à la règle dite « d’additionnalité » imposant que l’hydrogène renouvelable provienne uniquement de sources d’énergie renouvelables « supplémentaires ». Dans le cadre de l’exemption, les pays ayant un mix électrique décarboné peuvent obtenir une dérogation à la règle d’additionnalité, ce qui reconnaît le mix électrique décarboné de la France.
Mais certains dénoncent les conditions comme trop strictes voire impossibles à respecter.
« La France est déjà en retard sur ses objectifs renouvelables et […] décarboner 77 à 80 % des 800 000 tonnes de [French] l’hydrogène dans sept ans semble irréaliste », a déclaré à EURACTIV un initié de l’industrie de l’énergie, craignant qu’au final « la dérogation ne puisse être activée ».
Néanmoins, la nouvelle directive de l’UE sur les énergies renouvelables pourrait aider à affirmer les atouts du nucléaire pour un autre texte législatif essentiel sur les futurs carburants d’aviation, connu sous le nom de « RefuelEU ».
La France, avec les partisans de l’hydrogène bas carbone, entend en faire son nouvel objectif.
« Nous avons posé une première pierre sur la reconnaissance de la complémentarité nucléaire-renouvelable et c’est plutôt en bonne voie pour la législation sur les carburants synthétiques pour l’aviation », a déclaré Pujau à EURACTIV.
[Edited by Zoran Radosavljevic and Frédéric Simon]