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New-York (AFP) – Génie ou misogyne – ou les deux ? Cinquante ans après la mort de l’icône de l’art Pablo Picasso, son héritage est réévalué par la comédienne Hannah Gadsby dans une exposition du Brooklyn Museum à New York, cette fois à travers une lentille féministe contemporaine.
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Dans son émission spéciale « Nanette » sur Netflix en 2018, Gadsby a exprimé sa « haine » pour le maître espagnol du cubisme et le créateur d’œuvres comme « Guernica » et « Les Demoiselles d’Avignon ».
Mais dans « C’est Pablo-matic : Picasso selon Hannah Gadsby » (du 2 juin au 24 septembre) — l’une des nombreuses expositions très attendues sous l’égide de la France et de l’Espagne à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort — l’approche est plus nuancé.
Picasso (1881-1973) reste l’un des artistes les plus influents du monde moderne, souvent salué comme un génie dynamique et créatif.
Mais dans le sillage du mouvement #Metoo, la réputation de ce bourreau de travail avec une vaste production de peintures, croquis et sculptures a été ternie par des accusations selon lesquelles il exerçait une emprise violente sur les femmes qui partageaient sa vie et inspiraient son art.
Dans les commentaires écrits et audio de Gadsby accompagnant les pièces du Brooklyn Museum, l’humoriste australien refuse de séparer l’homme de l’artiste, dénichant des symboles de misogynie dans les peintures et dessins de Picasso.
Elle pointe le pénis au centre de son tableau de 1931 « Le Sculpteur », preuve selon elle que Picasso « ne pouvait même pas se séparer de son art dans son art ».
« Admiration et colère »
Catherine Morris, conservatrice en chef du Centre d’art féministe du musée et co-conservatrice de « Pablo-matic », propose une évaluation plus mesurée.
« Vous avez affaire à une situation vraiment complexe et nuancée d’un artiste qui est indéniablement un génie, mais aussi un humain moins que parfait », a déclaré Morris à l’AFP lors d’une avant-première médiatique de l’exposition. Gadsby elle-même n’était pas présente.
« L’admiration et la colère peuvent coexister », prévient une préface de l’exposition, qui a été organisée en collaboration avec le Musée national Picasso-Paris en France.
Picasso est entouré de femmes dans l’exposition – pas seulement ses muses, mais plutôt des artistes de son temps, dont certains ont lutté pour contrer le récit masculin dominant du mouvement moderniste.
Ils « n’avaient souvent pas le même soutien ou accès aux structures institutionnelles qui ont contribué à favoriser le génie de Picasso », a observé Lisa Small, conservatrice principale de l’art européen au Brooklyn.
Les visiteurs peuvent étudier les dessins de nus des années 1930 de l’Américaine Louise Nevelson (1899-1988). De telles images étaient « révolutionnaires à l’époque car à ce stade (il était) assez difficile pour les femmes d’être même autorisées à suivre des cours de dessin de figures », a déclaré Morris.
Des œuvres d’autres membres du mouvement artistique féministe américain sont exposées, notamment celles de la peintre afro-américaine Faith Ringgold et des Guerrilla Girls.
Sont également inclus des dessins de Kathe Kollwitz (1867-1945), une expressionniste allemande qui était « incroyablement douée, à la fois techniquement et émotionnellement », a ajouté Small.
© 2023 AFP