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Doha (AFP) – Le Qatar a été frappé par une « campagne sans précédent » de critiques sur la Coupe du monde de football, a déclaré mardi son dirigeant, fustigeant les « deux poids deux mesures » dans une réfutation féroce quelques semaines seulement avant le début du tournoi.
L’État islamique du Golfe, riche en énergie et conservateur, a dépensé des dizaines de milliards de dollars pour accueillir la première Coupe du monde sur le sol arabe, mais a fait face à des attaques croissantes concernant son bilan en matière de droits de l’homme.
Dans une rare expression publique de frustration, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani a déclaré que le Qatar était victime de « fabrications », faisant allusion à des motifs cachés derrière les critiques.
« Depuis que nous avons remporté l’honneur d’accueillir la Coupe du monde, le Qatar a été soumis à une campagne sans précédent à laquelle aucun pays hôte n’a été confronté », a-t-il déclaré dans un discours devant le conseil législatif du pays, à 26 jours du coup d’envoi du 20 novembre.
La FIFA a décerné la Coupe du monde à un pays arabe pour la première fois après un processus d’appel d’offres controversé en 2010. Depuis, le Qatar fait l’objet d’un examen constant de son traitement des travailleurs étrangers ainsi que des droits des LGBTQ et des femmes.
Cette semaine, le gouvernement a rejeté avec colère un rapport du groupe Human Rights Watch qui a déclaré que la police avait détenu et abusé arbitrairement des membres de la communauté LGBTQ avant la Coupe du monde.
L’émir a déclaré que le Qatar avait initialement accepté les commentaires négatifs « de bonne foi » et « avait même considéré que certaines critiques étaient positives et utiles, nous aidant à développer des aspects qui doivent être développés ».
« Mais il est vite devenu clair pour nous que la campagne se poursuit, s’étend et comprend des fabrications et des doubles standards, jusqu’à ce qu’elle atteigne un degré de férocité qui a fait que beaucoup se sont malheureusement interrogés sur les véritables raisons et motifs de cette campagne », a-t-il déclaré.
« Excellent test pour le Qatar »
La Coupe du monde de 29 jours devrait attirer plus d’un million de supporters étrangers au Qatar, une petite péninsule riche en gaz de moins de trois millions d’habitants.
L’émir a déclaré que l’événement était une chance pour le Qatar de montrer « qui nous sommes, non seulement en termes de force de notre économie et de nos institutions, mais aussi en termes d’identité civilisationnelle ».
« C’est un grand test pour un pays de la taille du Qatar qui impressionne le monde entier avec ce qu’il a déjà réalisé. »
L’homosexualité est illégale au Qatar et les critiques soulignent que les droits des femmes sont limités par les lois sur la tutelle masculine.
Mais l’État du Golfe a fait l’objet d’une attention particulière concernant les travailleurs étrangers qui ont construit l’infrastructure du miracle économique du Qatar.
Les étrangers représentent plus de 2,5 millions des 2,9 millions d’habitants.
Les conditions sur les chantiers de construction ont longtemps été condamnées par les syndicats internationaux, allant des normes de sécurité aux heures travaillées dans les températures estivales brûlantes.
Des groupes de défense des droits, dont HRW et Amnesty International, ont insisté pour que le Qatar et la FIFA fassent davantage pour indemniser les travailleurs décédés ou blessés dans les mégaprojets du Qatar.
Ils ont exigé que la FIFA mette en place un fonds d’indemnisation de 440 millions de dollars, soit l’équivalent du prix de la Coupe du monde.
Mais les réformes ont été saluées par les dirigeants syndicaux qui combattaient auparavant le gouvernement.
Après une visite cette semaine, Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, a déclaré à l’AFP qu’il fallait encore travailler sur la mise en œuvre des réformes mais que le Qatar devait être considéré comme « une success story ».
« La Coupe du monde a sans aucun doute été l’occasion d’accélérer le changement et ces réformes peuvent constituer un bon exemple à étendre à d’autres pays qui accueillent de grands événements sportifs », a-t-il déclaré.
Le leader de la FIFA, Gianni Infantino, a défendu le Qatar et a déclaré que la Coupe du monde serait la « meilleure de tous les temps, sur et en dehors du terrain ».
© 2022 AFP
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