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Les législateurs français ont approuvé le choix du président Emmanuel Macron pour le poste de PDG et président du futur géant de l’énergie EDF avec une faible majorité, cédant les rênes à l’actuel président de Schneider Electric, Luc Rémont.
Rémont a été proposé à la tête d’EDF par le gouvernement Macron le 29 septembre, mais pour succéder à l’actuel PDG Jean-Bernard Lévy, Rémont devait encore affronter les législateurs.
Il a obtenu une courte majorité – 58 voix pour contre 48 contre – des législateurs des commissions économiques du Sénat et de l’Assemblée nationale, mercredi 26 octobre.
Ce sera « la mission d’une vie », a déclaré Rémont lors de son audition devant les comités des deux chambres.
Rémont devrait prendre ses nouvelles fonctions mi-novembre, a indiqué jeudi matin à BFM le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Un choix qui divise
La nomination de Rémont, qui aurait pu être rejetée si trois législateurs sur cinq s’y étaient opposés, n’a pas fait l’unanimité.
La nomination s’est heurtée à l’opposition de l’alliance politique de gauche NUPES, du Rassemblement national (RN) d’extrême droite de Marine Le Pen et de la députée de droite Les Républicains (LR) Anne-Laure Blin.
Avant même le vote, Blin, qui était le rapporteur de l’audience, a déclaré qu’elle n’était pas favorable à la nomination et voterait contre Rémont.
« Est [Rémont] prêt à garantir un projet industriel de souveraineté pour la France, ou est-il mandaté pour démanteler cette grande entreprise nationale ? demanda Blin.
EDF est au cœur du débat public depuis l’annonce en juillet par la Première ministre Elisabeth Borne de l’acquisition par l’Etat de l’intégralité du géant de l’énergie, une décision déclenchée par la crise de l’énergie. Une fois l’opération conclue, EDF, actuellement détenue à 84 % par l’État, sera entièrement détenue par l’État.
Le ministère de l’Économie n’a alors pas tardé à annoncer qu’il remplacerait l’actuel PDG avant la fin de son mandat en mars de l’année prochaine pour mettre rapidement en œuvre les plans de Macron visant à maintenir le parc de centrales nucléaires du pays, notamment en construisant six nouveaux réacteurs, le premier en 2035 — et accélérer le développement des énergies renouvelables.
Privatisation des activités du groupe
Pour certains observateurs, dont des politiques de l’opposition et des syndicalistes, cette manœuvre accélérerait le plan Hercule, qui a été initié en 2019 et vise à scinder les activités d’EDF en trois entités, dont celle qui concerne les activités renouvelables serait ouverte au privé. investisseurs.
Pour certains spécialistes de la finance, comme Jean-Michel Gauthier, directeur de la Chaire Énergie & Finance à HEC Paris, le projet est une bonne idée.
« Compte tenu de la bulle autour de la finance verte, il n’y a aucune raison pour que ce soit l’État qui détienne la capacité solaire ou éolienne », a-t-il déclaré à EURACTIV France dans une interview à la mi-juillet.
Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la branche énergie du syndicat CGT, a déclaré à EURACTIV France que Rémont aurait un profil intéressant pour mener cette mission, avec son « parcours très réformateur ».
Actuellement, Rémont est le PDG de Schneider Electric, et a précédemment occupé le poste de président du Gimélec – un syndicat d’entreprises de l’industrie électronique française – et celui de conseiller sur la vente d’Alstom chez Bank of America Merrill Lynch.
Aux côtés de l’ancien ministre de l’économie Thierry Breton, Rémont a travaillé sur la fusion entre GDF et Suez qui a signé la privatisation de GDF, mais aussi sur l’introduction en bourse (IPO) d’EDF.
Le futur PDG d’EDF sera en charge de son retrait du marché boursier, qui a été suspendu le 13 juillet dernier pour éviter que la valeur de l’action de l’entreprise ne devienne incontrôlable avant l’offre publique d’achat du gouvernement.
[Edited by Daniel Eck/Nathalie Weatherald]
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