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Le nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak a eu son premier appel téléphonique officiel avec le président français Emmanuel Macron vendredi, quelques jours seulement après son entrée en fonction.
Sunak a déclaré que les liens avec la France « s’étendent sur des siècles » et a noté que les deux pays coopèrent étroitement sur une série de questions allant de l’Ukraine à la sécurité énergétique.
Cependant, les principales discussions portaient sur les migrants traversant la Manche, le Royaume-Uni demandant l’aide de la France.
Le gouvernement conservateur britannique a fait des promesses répétées depuis le Brexit sur la nécessité de réduire le flux de migrants de l’Europe continentale vers la Grande-Bretagne, souvent dans des conditions très dangereuses, avec des centaines de vies perdues cette année seulement.
Mais les Britanniques n’ont pas pu faire grand-chose, voire rien, sur le nombre de personnes tentant la traversée.
« Le Premier ministre a souligné l’importance pour les deux pays de rendre la route de la Manche complètement impraticable pour les trafiquants d’êtres humains. Les dirigeants se sont engagés à approfondir leur partenariat pour décourager les traversées meurtrières de la Manche qui profitent aux criminels organisés », a déclaré Downing Street dans un communiqué.
La partie française a affirmé la « disponibilité » de Macron pour « approfondir la relation bilatérale entre la France et le Royaume-Uni, notamment dans les domaines de la défense, des affaires stratégiques et de l’énergie ».
Le gouvernement britannique aide déjà financièrement les autorités françaises à mieux surveiller les côtes françaises pour empêcher les départs.
Mais selon le journal The Times, Rishi Sunak veut aller plus loin. Il souhaite un accord avec des objectifs quantifiés de bateaux interceptés, un nombre minimum d’agents français affectés à la surveillance des plages et des gardes-frontières britanniques pour les accompagner.
Côté britannique, il vise à fixer des objectifs pour que 80% des demandes d’asile soient traitées dans les six mois, contre une moyenne de 480 jours, tout en durcissant les conditions d’octroi de l’asile.
Nombre record de traversées de la Manche
Plus de 38.000 migrants ont effectué la dangereuse traversée de la Manche sur des embarcations de fortune depuis le début de l’année, plus que sur toute l’année dernière, qui était déjà un record.
308 autres sont arrivés jeudi.
Selon les autorités britanniques, jusqu’à 80 % de ces nouveaux migrants sont désormais des Albanais.
Le système d’asile britannique est submergé par l’afflux, avec plus de 117 000 dossiers en attente. Le centre d’accueil où les migrants sont censés être accueillis pendant 24 heures à leur arrivée regorge de personnes qui sont là depuis plus de 30 jours ou qui dorment sur des nattes de camping.
Les gouvernements conservateurs successifs ont tout envisagé, abandonnant certaines idées illégales ou irréalisables telles que pousser des bateaux hors des eaux britanniques avec des vagues artificielles, enfermer des migrants sur des bateaux de croisière ou les envoyer dans des îles éloignées.
Le dernier plan, annoncé sous Boris Johnson, est d’envoyer des demandeurs d’asile arrivés illégalement au Rwanda, mais ce plan controversé est au point mort, toujours en attente d’un examen judiciaire.
Rishi Sunak, lui-même petit-fils d’immigrés indiens, a pris une position ferme sur l’immigration, militant pour des quotas de réfugiés pour convaincre l’aile droite de son parti. Il a nommé l’ultraconservatrice Suella Braverman au poste de ministre de l’Intérieur.
Contrairement aux gouvernements précédents, qui avaient adopté une position agressive envers la France en ce qui concerne les passages de migrants, la nouvelle administration britannique a déjà adopté un ton plus conciliant.
Le secrétaire à l’Immigration, Robert Jenrick, a déclaré cette semaine qu’il souhaitait une relation plus « constructive » avec Paris, notamment pour mener une action conjointe avec les autorités albanaises.
Confirmant ce changement de ton, Rishi Sunak a souligné lors de son appel avec Emmanuel Macron « l’importance de la relation entre le Royaume-Uni et la France en tant que voisin et allié » et a dit qu’il « attendait avec impatience » un sommet bilatéral l’année prochaine, selon son porte-parole.
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