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PARIS — Le différend de longue date entre la France et l’Allemagne sur la question de savoir si les pays européens devraient acheter des armes américaines a été mis à nu dans une interview conjointe des ministres de la Défense des deux pays publiée mercredi dans Le Monde.
La principale pomme de discorde est l’initiative européenne Sky Shield (ESSI) dirigée par l’Allemagne, lancée à l’automne 2022, qui rassemble 19 pays et repose sur l’achat conjoint de systèmes de défense aérienne. Le plan vise à créer un système de défense aérienne à quatre niveaux allant de la protection immédiate du champ de bataille à la capacité de stopper les menaces à plus longue portée. Il vise à doter les membres de l’OTAN de défenses aériennes plus robustes, à la lumière de l’expérience acquise lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le projet comprend des achats d’armes allemandes, américaines et israéliennes : le système de défense aérienne rapprochée à très courte portée (LVS NNbS), constitué d’une tourelle montée sur un véhicule blindé de combat et équipée d’un radar, d’un canon et de missiles ; le missile air-air à moyenne portée allemand IRIS-T SLM ; le missile sol-air à longue portée Patriot de fabrication américaine ; et les missiles antibalistiques hypersoniques Arrow à très longue portée d’Israël.
Les composantes étrangères suscitent des frictions, alors que le président français Emmanuel Macron tente de convaincre les capitaux européens de signer des contrats avec l’industrie du bloc plutôt que de dépenser l’argent européen dans des entreprises américaines, israéliennes et sud-coréennes.
« A l’heure où les contribuables européens vont devoir mettre beaucoup d’argent sur la table… tout le monde conviendra que ce n’est pas en achetant le système américain Patriot qu’on renforcera notre autonomie », a déclaré le ministre français des Armées Sébastien Lecornu. a déclaré au Monde, faisant écho aux propos tenus par Macron en juin.
Mais son homologue allemand Boris Pistorius a déclaré que la rapidité était essentielle et que l’industrie européenne n’était pas en mesure de répondre à tous les besoins actuels.
« Ce qui nous importe, c’est d’avoir un bouclier sur l’Europe le plus rapidement possible. Nous sommes prêts à acquérir des systèmes non européens jusqu’à ce que nous ayons développé nos propres systèmes en Europe », a-t-il déclaré. « L’industrie européenne de la défense, y compris la France, est évidemment un partenaire important, mais elle ne peut pas fournir tout ce dont nous avons besoin. »
Les deux ministres se rencontreront jeudi à la base aérienne française d’Évreux pour discuter du projet franco-allemand concernant un char de combat de nouvelle génération – connu sous le nom de Main Ground Combat System (MGCS) – et tous deux ont insisté sur le fait que le projet était bien vivant. Le MGCS a été lancé en 2017 par Macron puis par la chancelière allemande Angela Merkel, dans le but de remplacer le char français Leclerc et le char allemand Leopard 2 entre 2035 et 2040.
Le projet a été retardé, entre autres raisons, par des querelles de longue date entre la France et l’Allemagne sur la répartition des responsabilités pour la construction du nouveau char et les perspectives d’exportation.
Jeudi, les deux ministres approuveront formellement les exigences opérationnelles du MGCS, a déclaré Lecornu. D’autres pays de l’UE sont invités à rejoindre le projet, a ajouté Pistorius.