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Kigali (AFP) – Le président rwandais Paul Kagame a annoncé pour la première fois qu’il envisageait de briguer un quatrième mandat lors des élections prévues l’année prochaine.
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« Oui, je suis effectivement candidat », a déclaré Kagame, qui dirige le pays d’une main de fer depuis des décennies, à Jeune Afrique, un magazine d’information francophone, dans une interview publiée en ligne mardi.
« Je suis heureux de la confiance que les Rwandais m’accordent. Je les servirai toujours, aussi longtemps que je le pourrai », aurait déclaré l’homme de 65 ans.
Le gouvernement rwandais a décidé en mars de synchroniser les dates de ses élections législatives et présidentielles, prévues en août de l’année prochaine.
Kagame n’avait pas clairement exprimé ses intentions auparavant, mais il a présidé des amendements constitutionnels controversés en 2015 qui lui ont permis de briguer de nouveaux mandats et de rester au pouvoir jusqu’en 2034.
Ancien chef rebelle, Kagame est devenu président en avril 2000 mais est de facto le leader du pays depuis la fin du génocide de 1994.
Il a été reconduit au pouvoir – avec plus de 90 % des voix – lors des élections de 2003, 2010 et 2017.
Le seul challenger connu de Kagame lors des prochaines élections est le chef du Parti vert de l’opposition, Frank Habineza, qui a annoncé en mai son intention de se présenter en 2024.
Il a déclaré que le projet du président de se représenter l’année prochaine « n’est pas une surprise ».
« Nous n’avons pas peur de lui, nous nous organisons mieux en tant que parti politique pour mener une meilleure campagne qu’en 2017. Nous sommes confiants », a-t-il déclaré à l’AFP à Kigali.
« La démocratie est un combat, c’est pourquoi nous continuerons à lutter démocratiquement pour l’espace politique et la démocratie, l’État de droit et les droits de l’homme au Rwanda. »
« Prisonniers dans leur propre pays »
Alors que le Rwanda prétend être l’un des pays les plus stables d’Afrique, les groupes de défense des droits accusent Kagame de gouverner dans un climat de peur, étouffant la dissidence et la liberté d’expression.
En 2021, Paul Rusesabagina, héros de « l’Hôtel Rwanda » et critique ouvert de Kagame, a été condamné à 25 ans de prison pour terrorisme, après son arrestation l’année précédente lorsqu’un avion qu’il croyait être à destination du Burundi a atterri à Kigali dans ce que sa famille a appelé un enlèvement.
Libéré de prison en mars de cette année et transporté par avion aux États-Unis suite à une grâce présidentielle, Rusesabagina a publié un message vidéo en juillet, affirmant que les Rwandais étaient « prisonniers dans leur propre pays ».
Le pays était classé 131e sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2023 établi par Reporters sans frontières.
Lorsqu’on lui a demandé en juillet 2022 s’il briguerait une réélection, Kagame a répondu qu’il « envisagerait de se présenter pendant encore 20 ans ».
« Les élections, c’est le peuple qui choisit », a-t-il déclaré à la chaîne d’information France 24 dans une interview.
Kagame a été réélu à la tête du parti au pouvoir, le Front patriotique rwandais, lors de son congrès national en avril de cette année.
Beaucoup de ceux qui se sont opposés à Kagame, même au sein du FPR, ont été emprisonnés, tués ou ont fui en exil au fil des années.
Kagame n’avait que 36 ans lorsque le FPR a chassé les extrémistes hutus accusés d’être responsables du génocide au cours duquel quelque 800 000 personnes, principalement des Tutsis mais aussi des Hutus modérés, ont été assassinées entre avril et juillet 1994.
© 2023 AFP