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Ariane Lavrilleux a contribué à découvrir de sombres détails sur une apparente violation des renseignements impliquant la France et l’Égypte.
Une journaliste qui a été arrêtée après avoir révélé un lien entre les services de renseignement français et les frappes aériennes en Égypte a été libérée de garde à vue au milieu d’un tollé suscité par son traitement – une mesure coercitive rare qui a suscité l’indignation en France.
Ariane Lavrilleux a été libérée mercredi soir après 48 heures de détention. Les autorités affirment enquêter sur ses articles sur un possible détournement égyptien d’une opération de renseignement française.
« Je suis libre, merci beaucoup pour votre soutien », a-t-elle écrit mercredi soir sur X (anciennement Twitter), accompagnant son message d’une photo de son poing levé devant un drapeau égyptien.
Les travaux de Lavrilleux ont été publiés par le site d’investigation Divulguerqui affirmait en novembre 2021 qu’une mission de renseignement française baptisée « Sirli », lancée en février 2016 pour le compte de l’Égypte au nom de la lutte contre le terrorisme, avait été détournée par l’État égyptien.
Selon l’article, les autorités égyptiennes ont utilisé les informations recueillies pour mener des frappes aériennes contre les véhicules de passeurs présumés à la frontière égypto-libyenne.
Suite à la publication de ces plaintes, le ministère français des Armées a déposé une plainte pour « violation du secret de la défense nationale ». Selon le site, une enquête préliminaire a été ouverte en novembre 2021, avant qu’un juge d’instruction ne soit nommé à l’été 2022.
À la fois média d’information et ONG, Disclose a été fondée en 2018 par deux journalistes d’investigation. Son financement repose exclusivement sur des dons, garantissant son indépendance éditoriale, et ses enquêtes ne sont pas payantes.
Le site X indique mercredi que, selon ses informations, les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure accusent Lavrilleux d’être responsable de « cinq articles sur les ventes d’armes françaises à l’étranger, publiés dans les médias depuis 2019 ».
Outre celui sur l’opération « Sirli », Disclose cite des articles sur « la vente de 30 avions Rafale à l’Egypte », « les armes livrées à la Russie jusqu’en 2020 », « la vente de 150 000 obus à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis ». » et « le transfert illicite d’armes des Émirats arabes unis vers la Libye ».
Outrage
Lors d’une réunion du Conseil des ministres mercredi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a refusé de répondre à une question sur l’affaire, mais l’incident a suscité une vague de soutien à Lavrilleux – et une large condamnation des actions de la police.
Amnesty International a déploré « une agression contre des journalistes (…) qui tentent de dénoncer les actions opaques des services de renseignement français ».
Paul Coppin de Reporters sans frontières ajoute : « Il y a une forme d’escalade dans les moyens utilisés (pour obtenir des informations sur les sources des journalistes), qui est en soi inquiétante ».
Lors d’un rassemblement place de la République à Paris, le président de Disclose a déclaré que l’arrestation de Lavrilleux par l’État envoyait un message clair aux journalistes : « Si vous enquêtez sur des secrets d’État, vous risquez de finir comme Ariane Lavrilleux, en garde à vue ».
Emmanuel Poupard, s’exprimant au nom du syndicat des journalistes, a dénoncé le fait que « nous sommes confrontés à des intimidations comme nous n’en avons jamais vu ces dernières années ».
Était également présent à la manifestation le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, qui a appelé à ce que « le droit à la protection des sources » soit inscrit dans la Constitution française.
Des rassemblements de plusieurs dizaines de personnes ont également eu lieu à Marseille, où le journaliste était en garde à vue depuis mardi, et à Lyon.