Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 wordsTCette semaine-là, aux côtés d’un groupe de défenseurs, de réfugiés et de politiciens, je suis entré au Parlement australien pour lancer une campagne en faveur d’une commission royale sur le système de détention australien. Pour moi, ce moment a marqué le point culminant d’une décennie d’attente et de combat pour dénoncer ce système – un moment surréaliste et historique pour les réfugiés qui ont connu la brutalité et la violence de l’industrie de la détention.Le système de détention australien a été mis en place pour nous détruire, mais nous, les réfugiés, sommes toujours là, témoignage des nombreuses années pendant lesquelles nous luttons pour la justice. Prouver notre existence par la performance est une tactique clé au cœur de notre combat et de notre parcours depuis des années. En lançant l’enquête aux côtés des réfugiés et de leurs alliés, il y a eu une fois de plus une performance : premièrement, il y a de nombreuses années, nous, les réfugiés, avons été bannis sur l’île de Manus et à Nauru pour être hors de vue et loin du cœur. Mais des années plus tard, aujourd’hui, nous sommes ici, pleinement visibles, et réclamons une commission royale et la justice.Nous sommes ici pour rappeler à tous que nous existons toujours.La commission royale s’impose comme l’une des rares institutions en laquelle le peuple australien accorde encore sa confiance. Même si une grande partie des médias et des principaux partis politiques ont joué un rôle dans la tragédie de notre sort, la commission royale peut dire la vérité.Notre appel en faveur d’une commission royale ne vise pas seulement à informer le public des atrocités commises au sein du système de détention australien – une grande partie de ces atrocités ont déjà été révélées et documentées par des plateformes telles que le Guardian. Il s’agit plutôt de découvrir les couches cachées que le système a soigneusement cachées à la vue du public. Il existe de nombreuses couches dans ce système très complexe que nous ignorons encore, et il est important que celles-ci soient étudiées et exposées.Ce système, entouré de secret, a infligé des dommages incommensurables – tant mentaux que physiques – à des centaines d’individus et de familles innocents. C’est leur droit de savoir qui porte la responsabilité de leurs souffrances.Cette vérité ne concerne pas uniquement le droit des réfugiés ; c’est le droit du public australien. Les décès dus à ce système exigent une enquête indépendante – un droit dû aux familles et aux amis laissés dans l’ignorance.Nous savons comment Reza Barati a été tué en février 2014, mais nous ne savons pas comment le système a tenté de cacher la vérité au public. Nous savons que Faysal Ishak Ahmed a été tué à cause de négligences médicales, mais nous ne savons pas qui en est directement responsable. Nous, les réfugiés, savons qu’Hamid Kehazaei a lutté pendant des mois pour recevoir un traitement médical pour une infection à la jambe, mais nous ne savons pas qui, au sein du système, l’a empêché de recevoir un traitement. »L’appel à une commission royale est un effort commun, un combat aux côtés de la société civile australienne, pour dévoiler la vérité et demander justice. » Photographie : Mick Tsikas/AAPNous, les réfugiés et le public, savons beaucoup de choses, mais nous ne savons toujours pas grand-chose de plus que la façon dont le système a été conçu et a fonctionné pour créer une telle tragédie. Une commission royale dévoilera les couches profondes de ce système et le public prendra conscience de l’ampleur de cette tragédie. Une enquête indépendante sur les décès survenus dans ces camps de prisonniers n’a pas encore été menée, ce qui souligne la nécessité cruciale pour les familles et les amis de découvrir la vérité.Au-delà des violations des droits humains, l’enquête doit révéler les sommes exorbitantes injectées dans cette industrie de la détention – une machine de torture sophistiquée qui a coûté des milliards. S’il y a des gagnants dans cette tragédie, ce sont bien les sociétés de sécurité privées qui détiennent des contrats de plusieurs millions de dollars avec le gouvernement australien.Le public a le droit d’examiner le niveau de corruption inhérent à ce système – d’identifier ceux qui ont profité et les politiciens complices de ces contrats.L’incertitude et le manque de transparence sont restés des facteurs clés de perpétuation et de croissance du secteur de la détention en Australie. Nous, les réfugiés qui ont subi la violence du système de détention australien, comprenons profondément la brutalité de ce régime, mais ce qui est vraiment important pour nous, c’est qu’une enquête de la commission royale signifie que nous serons entendus.La commission royale signifie non seulement une enquête, mais aussi une reconnaissance collective du traumatisme subi par ceux qui n’ont commis aucun crime mais ont demandé l’asile en Australie.L’appel à la création d’une commission royale est un effort commun, un combat aux côtés de la société civile australienne, pour dévoiler la vérité et obtenir justice. Dans cette exigence, nous affirmons notre existence, déclarant que les survivants du régime de détention australien sont non seulement vivants mais indéniablement présents dans le récit en cours de cette tragédie durable. Behrouz Boochani est écrivain et ancien réfugié à Manus. Il vit à Wellington, en Nouvelle-Zélande
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