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De nombreux pays européens ont enregistré une augmentation des actes et des discours antisémites signalés depuis le déclenchement de la guerre. Des rapports montrent que les attaques physiques et verbales contre les Juifs ont fortement augmenté dans les pays d’Europe occidentale depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre.
Le nombre d’actes antisémites enregistrés en France et en Belgique a fortement augmenté depuis que l’attaque du Hamas contre Israël a déclenché la guerre à Gaza, selon les chiffres publiés jeudi dans les deux pays.
En France, les données du ministère de l’Intérieur et du Service de protection de la communauté juive ont montré que quelque 1 676 actes antisémites ont été signalés en 2023, contre 436 l’année précédente.
Selon le Conseil des institutions juives de France – le principal groupe d’intérêt juif du pays – le nombre d’actes antisémites dans les trois mois qui ont suivi l’attentat du 7 octobre a égalé ceux des trois années précédentes réunies.
En Belgique voisine, un organisme public indépendant luttant contre les discriminations a déclaré avoir reçu 91 signalements liés au conflit Israël-Hamas entre le 7 octobre et le 7 décembre de l’année dernière, contre 57 signalements pour l’ensemble de 2022.
La plupart des signalements étaient des propos ou des actes considérés comme antisémites, y compris des cas de négation de la Shoah, a indiqué l’organisation indépendante Unia. Dans 66 cas, il était clair que la cible était juive.
La plupart des cas concernaient des messages haineux, dont plus de la moitié en ligne, mais des commentaires ont également été formulés dans des espaces publics. Unia collabore également avec le parquet et la police belge dans neuf cas d’agressions et de dégradations, précise-t-on.
Le rapport cite des cas de passages à tabac, de graffitis et de profanation de dizaines de tombes dans la partie juive d’un cimetière proche de la ville de Charleroi.
Elle a également reçu huit signalements de discriminations ou de discours de haine liés à l’origine palestinienne, arabe ou musulmane des personnes ciblées entre octobre et décembre.
De nombreux pays européens ont enregistré une augmentation des actes et des discours antisémites signalés depuis le déclenchement de la guerre.
En Italie, les épisodes ont atteint l’année dernière des niveaux sans précédent, avec 216 incidents signalés au cours des trois derniers mois de 2023, contre 241 pour l’ensemble de l’année précédente.
L’Observatoire de l’antisémitisme a déclaré que 454 incidents ont été signalés en Italie l’année dernière, soit le niveau le plus élevé jamais signalé dans le pays.
Il s’agit notamment de violents affrontements entre manifestants anti-israéliens qui tentaient de se rendre samedi à une foire commerciale dans la ville de Vicence, dans le nord du pays, pour protester contre la présence d’un pavillon israélien à l’événement.
La Belgique compte une population juive d’environ 29 000 personnes, selon le Congrès juif mondial. Bien que la majeure partie de la communauté juive de la capitale Bruxelles soit laïque, la ville portuaire d’Anvers compte une importante population ultra-orthodoxe et la plus grande communauté hassidique d’Europe.
En France, qui compte les plus grandes communautés juives et musulmanes d’Europe, le Conseil des institutions juives de France a déclaré que 57,8 % des actes antisémites commis en 2023 étaient dirigés contre des individus.
Il s’agissait de violences physiques ou de propos et gestes menaçants. Le groupe a également constaté « une explosion du nombre d’actes antisémites dans les écoles ».
« Les auteurs d’actes antisémites sont de plus en plus jeunes. L’école n’est plus un sanctuaire », a-t-il déclaré.