Customize this title in frenchLes séparatistes catalans menacent de renverser le gouvernement Sánchez à cause de la loi d’amnistie

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Le parti indépendantiste catalan a menacé de retirer son soutien au parti socialiste du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez s’il n’adopte pas une loi d’amnistie « globale » pour pardonner toutes les infractions commises par les forces séparatistes catalanes entre 2012 et 2023.

Dans une interview diffusée par radio RAC-1, mercredi 31 janvier, Jordi Turull, secrétaire général de Ensemble pour la Catalogne (Junts), a rappelé que le pacte d’investiture signé le 9 novembre dernier entre le parti socialiste espagnol (PSOE) et les indépendantistes Junts avait pour but de « résoudre le conflit politique » entre « la Catalogne et l’Espagne ».

« La base [of the agreement] était la loi d’amnistie et que personne ne serait laissé en attente [outside the legal coverage of the new law]. Si cette base échoue, nous n’avons même pas besoin de parler du reste [of the issues]», a prévenu Turull, selon un rapport d’EFE, partenaire d’Euractiv.

Le gouvernement de Sánchez dépend du soutien parlementaire de Junts (droite) et de l’autre grand parti séparatiste catalan, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), ainsi que des formations politiques indépendantistes basques : le PNV de droite et la gauche radicale. EH-Bildu.

La stabilité du gouvernement est en jeu

Le sérieux avertissement de Turull intervient un jour après que Junts ait voté, à la dernière minute, contre le projet de loi d’amnistie controversée, se distanciant ainsi de l’ERC, qui soutenait le projet de texte soumis par le PSOE.

Quelques minutes seulement avant le vote, Junts – le parti de l’ancien président catalan et actuel député européen Carles Puigdemont – a exigé des modifications au projet de loi afin de garantir que la loi d’amnistie n’exclut aucune personne impliquée dans le mouvement sécessionniste en Catalogne.

Mercredi, le Le projet de loi controversé a été renvoyé à la commission de la justice du Parlement où il est en cours d’examen. Junts s’est dit confiant dans le fait que le PSOE mettra en œuvre les changements qu’il a exigés en échange du maintien de son soutien parlementaire, ce qui – en principe – conduirait à la chute du gouvernement.

Cependant, le ministre de la Justice Félix Bolaños (PSOE/S&D) et des sources du parti socialiste ont averti mercredi que le texte devait être strictement conforme à la Constitution espagnole de 1978 et qu’accepter les amendements demandés par Junts constituerait une violation de celle-ci. – une ligne rouge pour Madrid.

Non au « diktat » de Puigdemont

Plusieurs ministres espagnols ont exhorté mercredi Junts à reconsidérer sa position.

L’objectif ultime de Junts est de « protéger » la loi d’amnistie afin que ni le Partido Popular (PP/PPE) de centre-droit, la principale force d’opposition au Parlement, ni le parti d’extrême droite Vox (ECR), la troisième force politique, peuvent avoir la possibilité de faire appel du texte devant la Cour constitutionnelle, la Cour suprême ou la Cour de justice de l’UE.

Junts – qui dispose de sept sièges au parlement espagnol – avait s’est engagé à soutenir Le gouvernement de Sánchez pendant presque quatre années de législature, y compris l’approbation des budgets nationaux, un élément clé pour assurer la continuité des politiques sociales de l’exécutif.

Derrière l’énorme pression qu’exerce Puigdemont sur Sánchez se cache le but ultime de garantir que ni lui ni les autres dirigeants séparatistes impliqués dans la grave tentative sécessionniste de 2017 et dans d’autres actions illégales – y compris des cas très spécifiques de « terrorisme » – commis par les forces indépendantistes catalanes ne puissent être arrêtés et poursuivis s’ils retournent en Espagne.

[Edited by Nathalie Weatherald]

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