Customize this title in frenchLes députés s’inquiètent du manque d’indépendance de l’autorité numérique hongroise

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Dans une lettre envoyée cette semaine, des membres du Parlement européen ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’indépendance de l’autorité désignée par la Hongrie pour faire appliquer les toutes nouvelles règles de l’UE en matière de modération des contenus.

La loi sur les services numériques (DSA), qui entrera en vigueur le 17 février 2024, est une législation horizontale réglementant la manière dont les acteurs en ligne doivent traiter les contenus illégaux et préjudiciables. Pour ce faire, chaque État membre de l’UE doit nommer un coordinateur national des services numériques (DSC) chargé de faire appliquer la loi.

Pour la Hongrie, il s’agira de l’Autorité nationale des médias et des infocommunications (NMHH), qui devrait être opérationnelle à partir du 17 février.

Selon les 36 députés qui ont envoyé la lettre, vue par Euractiv, à la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Margrethe Vestager, et au commissaire européen chargé du marché intérieur, Thierry Breton, la nomination du NMHH comme coordinateur national pourrait violer « les exigences d’indépendance énoncées par le Régulation ».

« Le gouvernement hongrois confierait le contrôle des plateformes en ligne et des services numériques au NMHH, l’une des principales colonnes de la propagande gouvernementale. Cela constitue une menace supplémentaire pour la liberté de publicité qui subsiste en Hongrie, c’est pourquoi nous faisons appel à la Commission », a déclaré l’eurodéputée hongroise Anna Donáth, l’une des signataires de la lettre. Népszavaqui a été le premier à annoncer la nouvelle.

« Nous attendons que la Commission applique le droit européen et veille à ce que le NMHH soit réellement une autorité indépendante », a-t-elle déclaré à Euractiv.

La lettre souligne que, dans l’exécution de leurs tâches, les autorités doivent « agir en toute indépendance » et « rester libres de toute influence extérieure, directe ou indirecte et ne doivent ni solliciter ni accepter d’instructions d’une autre autorité publique ou d’une partie privée ». Cela inclut également l’indépendance « à l’égard des organismes privés et publics, sans obligation ni possibilité de demander ou de recevoir des instructions, y compris du gouvernement ».

L’indépendance du coordinateur des services numériques est inscrite dans le DSA puisque cette autorité sera chargée de gérer les plaintes liées à la modération des contenus sur les réseaux sociaux, ce qui est en effet une tâche délicate en matière de liberté d’expression.

Les députés ont mentionné dans leur lettre le manque d’indépendance du Conseil des médias (Médiatanács), le régulateur hongrois des médias et une partie du NMHH. Ils ont évoqué les conclusions du Conseil de l’Europe et des organisations de la société civile.

Les législateurs ont également exprimé leur inquiétude quant au fait que la direction du Conseil des médias reste la même malgré les inquiétudes exprimées par le Parlement européen en 2011 « concernant un risque évident de violation grave par la Hongrie des valeurs sur lesquelles l’Union est fondée ».

Les députés ont également noté que « le 15 juillet 2022, la Commission européenne a décidé de traduire le gouvernement hongrois » devant la Cour de justice de l’Union européenne « pour violation des règles de l’UE en matière de télécommunications avec la décision du Conseil hongrois des médias, pour des motifs très discutables, de rejeter la candidature de Klubrádió. pour l’utilisation du spectre radioélectrique ».

Klubrádió est une station de radio d’information hongroise contrainte de se mettre en ligne suite à la décision du Conseil des médias, affirmant qu’elle violait les dispositions de la loi hongroise sur les médias.

Donáth s’est adressé à la Commission en 2019 « pour déterminer si le Fidesz [Hungarian Prime Minister Viktor Orbán’s party] avait injustement rempli le Conseil des médias avec ses propres collaborateurs », comme mentionné dans l’un de ses messages sur Facebook.

La lettre contient également des questions adressées à la Commission sur le point de savoir si le NMHH respecte les exigences d’indépendance, dans le cas contraire, quelles mesures seront prises, si la Commission « envisage de signer un accord en signe d’acceptation avec le Conseil des médias pour l’application des DSA », et quelles mesures seront prises pour garantir que les DSC « agiront en toute indépendance et resteront libres de toute influence extérieure ».

Interrogé sur la lettre, un porte-parole de la Commission a confirmé à Euractiv que la Commission l’avait reçue, « l’analyserait et répondrait en temps utile ».

Le porte-parole a également noté : « La Commission est toujours compétente pour ouvrir une procédure d’infraction lorsqu’elle estime que les États membres ne respectent pas le droit de l’UE ».

Toutefois, une étude récente montre que la Commission ouvre de moins en moins de procédures d’infraction contre les États membres.

Le contrôle de la Commission

Les députés ont également souligné que la nomination des DSC doit être étroitement surveillée par la Commission afin de s’assurer qu’« ils respectent les exigences et les principes du DSA ». Ils devraient également « fournir des conseils et un soutien » aux États membres pour les aider dans « le processus de nomination et relever tout défi potentiel », indique la lettre.

En outre, la Commission devra « coopérer étroitement » avec les DSC pour garantir que le DSA sera appliqué efficacement. La lettre mentionne qu’en octobre 2023, les services de la Commission « ont commencé à signer des accords administratifs avec les régulateurs nationaux et les futurs DSC pour assurer une coordination efficace sur le DSA ».

« Les premiers accords ont déjà été signés avec plusieurs autorités des États membres », ajoute le document.

« Garantir les droits fondamentaux des citoyens de l’UE dans des espaces numériques plus sûrs est un objectif clé du DSA, et nous espérons que vous enquêterez rapidement sur cette question », conclut la lettre.

Même si la date limite d’application du DSA approche, seules la Hongrie, l’Italie et l’Espagne ont jusqu’à présent nommé leurs coordinateurs. Comme l’a rapporté Euractiv, l’Allemagne, par exemple, ne respectera probablement pas l’échéance.

Euractiv a contacté le NMHH pour obtenir ses commentaires, mais n’a pas obtenu de réponse au moment de la publication.

[Edited by Luca Bertuzzi/Alice Taylor]

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